Mes amours : aujourd’hui le Kendo

Ma vie trouve son sel dans des amours Agape.
Des amours pour les personnes humaines, pour des personnes humaines, pour des animaux, des plantes, des lieux de natures et aussi mon amour pour quelques activités.
Il y a mon engagement en Paroisse, celle de Saint-Jean Baptiste de Belleville. Il y a mon explorations créatrice dans le jeu de rôle et la poésie. Mais il y a aussi, et cela depuis 1991 : le Kendo.

Le kendo est un art martial japonais, et, une escrime, un sport, et, un art, martial. Les arts martiaux sont un art du combat conçu pour et par la paix. Le kendo est « la paix du sabre » tout en portant en lui une voie, un chemin spirituel qui est la rencontre de l’autre. On ne peut grandir en Kendo si on n’est pas en quête de l’autre, être avec l’autre, qui est l’adversaire et le partenaire.

En fait, je n’avais envie de parler de Kendo juste pour vous présenter un Geiko particulier, la « rencontre amicale » en kendo dans le but d’apprendre l’un de l’autre.

Dans le Geiko ci-dessous qui se vie entre Okada Sensei et Labaye Sensei, il y a tout ce que chacun des pratiquants aime trouver dans le Geiko. Quand on travaille avec Labaye Sensei (le plus grand des deux) on sent tout les progrès que l’on peut encore faire. Ici, on voit tout le travaille qu’il fait pour être le plus présent possible à Okada Sensei. Et cela fait du bien, cela fait sourire et en même temps que cela nourrit.

J’aime la danse Contemporaine, je vais en voir aussi souvent que je peux. Que ce soit la Batsheva Dance Company, Anne Teresa De Keersmaeker, Maguy Marin et tant et tant d’autres, je ne pourrais tous les citer. Quand je suis profondément touché par une chorégraphie, je connais la profondeur de l’impacte par mon désir d’aller à un cours de Kendo et de pratiquer le Geiko.
Le Geiko de ci-dessous est digne des plus belles.

La Zone Par Fréhel (1933)

Quand mon fils est né (1993), qu’il était encore bébé et que ses entrailles se finissaient, le soir, il avait ces douleurs abdominales qui le faisait pleurer. Alors, je l’installais sur mon bras gauche, petit bras et petite jambe pendante et je berçais en dansant. Je berçais mon enfant et lui faisait écouter de la musique. Je ne sais plus comment je les avais trouvé, mais il y avait deux artistes qui l’apaisais : Jean-Louis Murat et surtout Fréhel.

C’était un temps doux pour nous ou je voyais notre premier enfant parcourir le chemin que nous, ses parents, avions nous même parcouru, sans souvenir conscient, juste avec ce que nous avaient raconté les témoins. J’étais devenu témoin de mon enfant. Et une Dame ayant chanté soixante ans auparavant, venez apaiser mon fils.

Voici donc, moi qui suis auvergnat, la chanson apaisante pour le petit parisien qu’est mon fils.

Y’a des tas d’ citoyens amoureux d’ la nature
Et qu’ont pas les moyens d’ voyager…
Ils ne connaissent seul’ment qu’ par la littérature
La rive où fleurit l’oranger…
I’ rêv’nt que d’ s’en aller dans les landes en Bretagne,
Dans les auberges à coup d’ fusil,
Sans s’ douter qu’il existe un vrai Pays d’ Cocagne
À dix centimèt’ de Paris…

Sur la zone,
Mieux que sur un trône,
On est plus heureux que des rois !
On applique
La vraie République,
Vivant sans contraintes et sans lois…
Y’a pas d’ riches
Et tout l’ monde a sa niche,
Et son petit jardin tout pareil,
Ses trois pots d’ géranium et sa part de soleil…
Sur la zone !

On n’a pas des palaces en marbre de Carrare,
Avec des dorures au balcon…
On habite une cabane faite en boîtes à cigares,
Avec un’ toiture en carton !
Y’a pas besoin d’ crâner dans son automobile
Pour qu’un’ poul’ vous tombe’ dans les bras !
Les amours sont moins chers et beaucoup plus faciles
Qu’avec les stars de cinéma…

Sur la zone,
Y’a pas d’ sable jaune,
Ni d’ parasols, ni d’ mer d’azur…
On s’invite
À bouffer d’ la frite
Autour d’un tranquill’ de vin pur !
Sous la brise,
On peut à sa guise
S’endormir à poil au soleil…
Tout comm’ les nudistes à Nice ou Beausoleil !
Sur la zone !

Y’a des clebs qui s’engueulent à travers les clôtures,
Des oies, des pigeons, des canards…
Des poul’s qui tranquill’ment s’en vont à l’aventure,
Mais pas comm’ celles des Grands Boul’vards !
Les savants qui voudraient étudier nos coutumes
S’raient bien obligés d’ constater
Qu’ la grenouille du trottoir et l’ poisson du bitume
N’arriv’nt pas à s’acclimater !

Sur la zone,
Bien sûr que la faune
N’est pas cell’ de tous les pays…
On y chasse,
En guise de bécasse,
Du rat, d’ la puce et d’ la souris !
On pratique
Les jeux athlétiques
Et les sports qu’hippiques à la fois…
On a des balançoires à tirer, des ch’vaux d’ bois…
Sur la zone !

Y’a des tas d’ambitieux qui s’acharn’nt à la peine
Pour ramasser trois cent mille francs,
De quoi s’ach’ter plus tard un castel en Touraine :
Faut vraiment pas être au courant !
Y’a qu’à s’am’ner comm’ ça, simplement, un dimanche,
Avec des planches et des outils,
Pour se construir’ soi-même sa villa Les Pervenches
Ou son p’tit chalet Ça m’ suffit !

Sur la zone,
C’est le péril jaune :
Les moutards pouss’nt comm’ du chinois !
On oublie
L’hydrothérapie,
Quand on prend son eau sur son toit !
Faut s’y faire
Et, chez les zonières,
On chuchote, en s’ montrant du doigt
Cell’s qu’ont pas tous les ans deux moujingues à la fois !
Sur la zone !

Fréhel  » la zone « 
orchestre M.Chobillon.
disque 78 tours Salabert 3344 en Juillet 1933