Je chérirais encore de parler d’elle Elle était devant sur ma gauche Longue et fine à 1 mètre 50 de mon cœur Son ventre respirait ourlé de vie Dans cette église Saint Étienne de Cheverny
Elle était tout entière à la messe Lumineuse en son écoute Dans cette aile gauche De cette église aux siècles multiples
Pour le corps imaginé Quelques doigts effleurés
Pour le lien d’amitié Un ruban fin de soie tissé
Et pour l’esprit d’amour Une prière à l’unisson
En face de moi Marie de Lourdes A ma droite, jeune femme évanouie
Trois fois Marie En ce jour de 15 Aout Pour cette messe d’assomption A Cheverny
Cette femme, volontaire, féministe, et sœur carmélite sous le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix assassiné dans les camps de la mort Nazi, comme beaucoup de juifs, homosexuels, gitans, aliénés et considérés comme des parasites, sous-humains et déviants par ces hommes qui se reconnaissaient avec certitude comme des êtres supérieurs et appartenant au parti National Socialiste.
Thérèse-Bénédicte de la Croix est béatifié en 1987.
Cette femme est un phare dans l’humanité, comme le sont tant d’autres femmes que, volontairement, nous, hommes, nourrit de patriarcat oublions sans remords ni regrets. Édith brille comme Hannah Arendt, comme Thérèse d’Avilla, comme Hypatie d’Alexandrie ou madame Einstein et tant et tant d’autre.
C’est pour ces multiples femmes que je pense que le féminin l’emporte sur le masculin et que un homme est un humain dont le chromosome X est tronqué en bas a droite.
7 rayons d’une neuvaine
Qui es-tu, douce lumière, qui me remplit et illumine la ténèbre de mon cœur ? Comme la main d’une mère, tu me conduis et, si tu me lâchais, je ne saurais faire un pas de plus. tu es l’espace enveloppant mon être et l’abritant en toi. Le rejetterais-tu, il coulerait à pic dans l’abîme du néant d’où tu le tiras pour l’élever vers la lumière. Toi, qui m’es plus proche que je ne le suis moi-même, qui m’es plus intérieur que mon propre cœur, et pourtant insaisissable, inconcevable, au delà de tout nom, Saint-Esprit, éternel Amour!
N’es-tu pas la manne si douce à mon palais, qui du Cœur du Fils déborde dans le mien, nourriture des anges et des bienheureux ? Lui qui s’est levé de la mort vers la vie, il a su m’éveiller du sommeil de la mort à une vie nouvelle. Vie nouvelle qu’il me donne chaque jour et dont la plénitude doit un jour m’inonder, Vie de ta propre vie, toi-même en vérité, Saint-Esprit, vie éternelle!
Es-tu le rayon jaillissant comme l’éclair depuis le trône très haut du Juge éternel, pénétrant comme un voleur dans la nuit de l’âme qui s’ignorait elle-même ? Miséricordieux, impitoyable aussi, tu pénètres jusqu’en ses profondeurs cachées L’âme est effrayée de ce qu’elle voit d’elle-même et se garde ainsi dans une crainte sacrée devant le commencement de toute Sagesse qui vient d’en-haut et nous y ancre d’un ancrage solide, devant ton action qui nous crée à nouveau, Saint-Esprit, rayon que rien n’arrête !
Es-tu la plénitude d’Esprit et de puissance qui permet à l’Agneau de rompre les scellés du décret éternel de la divinité ? Sur ton ordre, les messagers du jugement chevauchent de par le monde entier et séparent, du tranchant de l’épée, le Royaume de lumière de celui de la nuit. Les cieux seront nouveaux et la terre nouvelle, et tout retrouvera alors sa juste place par ton souffle léger: Saint-Esprit, puissance victorieuse!
Es-tu le Maître d’œuvre, le bâtisseur de la cathédrale éternelle qui depuis la terre s’élève jusqu’au ciel ? Tu donnes vie à ses colonnes, qui se dressent, hautes et droites, solides et immuables. Marquées du signe de l’éternel Nom divin, elles s’élancent vers la lumière et portent le dôme qui achève et couronne la sainte cathédrale, ton œuvre qui embrasse l’univers entier : Saint-Esprit, Main de Dieu créatrice !
Es-tu Celui qui créa le miroir limpide tout proche du trône du Seigneur, le Très-Haut, semblable à une mer de cristal où se contemple la divinité en un échange d’amour ? Tu te penches sur l’œuvre la plus belle de toute ta création Et ta propre splendeur éblouissante de lumière te renvoie son reflet, qui unit la pure beauté de tous les êtres en la figure pleine de grâce de la Vierge, ton Épouse immaculée : Saint-Esprit, Créateur de tout ce qui est !
Es-tu le doux cantique de l’amour et du respect sacré qui retentit sans fin autour du trône de la Trinité sainte, symphonie où résonne la note pure donnée par chaque créature ? Le son harmonieux, l’accord unanime des membres et de la Tête, dans laquelle chacun, au comble de la joie, découvre le sens mystérieux de son être et le laisse jaillir en cri de jubilation, rendu libre en participant à ton propre jaillissement : Saint-Esprit, jubilation éternelle !
Son dernier poème en 1942 – avant sa mort
Là, Tu vins, plénitude débordante de toute bonté Sous la forme lumineuse d’une douce colombe Les disciples T’entendirent dans le mugissement de l’ouragan La maison tremble sous le violent coup de vent Sur leur maison flamboient comme des langues de feu.
Presque 183 homélies. J’ai commencé la lecture le 10 juillet 2020 et je termine le 16 mars 2021. Chaque matin, avant l’oraison méditative, je lisais l’homélie suivante. Le pape François m’a donc accompagné pendant 249 jours (effectivement je ne le lisais pas tous les jours).
J’en retiens, une relation d’amitié avec une personne humaine avec laquelle j’ai conversé pendant presque un an, presque tous les jours. Et cette personne humaine m’a éclairé sur la compréhension que nous, les humains, avons une bénédiction qui peut-être une malédiction : nous sommes ouverts sur l’infini et que rien de matériel, qu’aucun pouvoir sur l’autre, qu’aucun désir, qu’aucune durée, qu’aucun plaisir ne pourra jamais le combler. Alors il ne faudra faire appelle à la joie. On peut aussi se perdre dans des perversions de toute sorte pour tenter de combler cette ouverture sur l’infini.
J’ai appris aussi à nommer Dieu, non pas par « IL », ni « ELLE » mais « IEL », les hongrois possède le mot « Ô » pour ce même IEL. J’ai compris que les cieux ne sont pas extérieurs à nous, mais intérieur à chacun, d’autant plus que récemment j’ai appris par un blogueur qu’en hébreux le mot qui correspond à « LES CIEUX » désigne en même temps ce qui est au-dessus de nos têtes et ce qui est on dedans de nous.
J’ai appris que ce qui compte c’est, dans notre singularité (élément unique d’une ensemble riche), nous apprenons alors en entrer en relation, avec les autres dans chacune de nos singularités et que parfois nous nous trompons ou manquons notre cible (étymologie du péché qui n’est rien d’autre que cela). Nous sommes limités mais ouvert sur l’infini.
D’Homélie en homélie quelque chose se mettait en mouvement au-dedans (dans mes cieux). Bien sur, tant de choses, on était écrites et déjà écrites depuis que nous, les personnes humaines formant l’humanité, avons construit l’écriture, mais a chaque génération, a chaque moment nous la renouvelons, nous l’appauvrissons par moment et l’enrichissons à d’autre. Je me questionne, mais je garde ma confiance en l vie, le cosmos et l’univers et je peux puiser alors à cette joie éternelle (hors du temps) et pas immortel (durée dans le temps).
Merci au pape François et merci à toutes les personnes humaines que je croise et avec lesquelles nous pouvons nous offrir, du plaisir par Éros, du bonheur par Philia et de la joie par Agape.
Quelque citation glanée de ci de là
Les temps changent « regarder les paysans, les simples : eux, dans leur simplicité, savent comprendre quand arrive la pluie, comment pousse l’herbe ; ils savent distinguer le bon grain de l’ivraie. Cette simplicité, si elle est accompagnée du silence, de la réflexion et de la prière, nous fera comprendre les signes des temps. Car les temps changent et nous chrétiens devons changer continuellement… »
Jésus rencontre des gens qui ont peur de se mettre en chemin et qui construisent une sorte de caricature de Dieu. Ces personnes se sont créé une fausse identité en faisant taire l’inquiétude dans leur cœur : ils dépeignent Dieu par les commandements, et en agissant de la sorte, ils oublient Dieu pour n’observer que la tradition des hommes. Et lorsqu’ils ont un sentiment d’insécurité, ils inventent un autre commandement. Jésus dit aux scribes et aux pharisiens qui accumulent ainsi les commandements : « Ainsi vous annulez la Parole de Dieu avec la tradition que vous avez transmise vous-mêmes, et des choses de ce genre, vous en faites beaucoup. C’est cela la fausse carte d’identité, celle que nous pouvons avoir sans nous mettre en chemin, sans l’inquiétude du cœur.
Même si une mère oubliait son enfant, moi, je ne l’oublierai pas !” Dieu tient chacun de nous dans son sein, de même que l’enfant est dans le sein de sa mère. » Cette vérité est si grande et belle, elle nous dépasse tant, qu’on peut être tenté de vouloir l’éviter. En effet, a poursuivi François, « on ne peut comprendre seulement avec la tête ou même uniquement avec le cœur ». Pour faire nôtre cette vérité et la vivre, « nous devons entrer dans le mystère de Jésus Christ ». C’est la troisième attitude fondamentale du chrétien, après la prière de louange et savoir faire mémoire. « Le chrétien est appelé à entrer dans le mystère, a conclu le Pape, surtout quand nous célébrons : c’est le mystère !
Pour le pape François, le prêcheur est une mère, il doit utiliser un langage « maternel c’est-à-dire empreint de la « langue maternelle », simple, capable de recourir à des images concrètes. Le dialogue du Seigneur avec son peuple se développe dans un « cadre maternel ».