Il est des songes Qui sont soliloques Il est des rêves Qui ravivent les agapes
Elle était devant moi Petite ou grande ? Je ne sais Brune ou blonde Je ne sais Épouse ou amie Je ne sais
Mais une lumière intense Blanche Totale Me remplissait Et l’outre vide et obscure que j’étais Devenait immense, en noce Je ne pouvais que dire Je t’aime
Alors je me demandais D’où venais ce don Cette possibilité d’aimer Qui me remplissait Et pouvait s’offrir.
Pour aimer, nous viens ce don par la porte Notre liberté Ouvrir la porte Laisser la porte Fermer la porte
Il est des songes Qui sont soliloques Il est des rêves Qui ravivent les agapes
Que d’amour il faut pour écrire la danse
Pina je t’aime
Et en même temps je pense au kendo, je ne peux dissocier la danse de ma pratique de cet art martial
Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords, Qui vit, s’agite et se tortille, Et se nourrit de nous comme le ver des morts, Comme du chêne la chenille ? Pouvons-nous étouffer l’implacable Remords ?
Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane, Noierons-nous ce vieil ennemi, Destructeur et gourmand comme la courtisane, Patient comme la fourmi ? Dans quel philtre ? – dans quel vin ? – dans quelle tisane ?
Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais, A cet esprit comblé d’angoisse Et pareil au mourant qu’écrasent les blessés, Que le sabot du cheval froisse, Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais,
A cet agonisant que le loup déjà flaire Et que surveille le corbeau, A ce soldat brisé ! s’il faut qu’il désespère D’avoir sa croix et son tombeau ; Ce pauvre agonisant que déjà le loup flaire !
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ? Peut-on déchirer des ténèbres Plus denses que la poix, sans matin et sans soir, Sans astres, sans éclairs funèbres ? Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
L’Espérance qui brille aux carreaux de l’Auberge Est soufflée, est morte à jamais ! Sans lune et sans rayons, trouver où l’on héberge Les martyrs d’un chemin mauvais ! Le Diable a tout éteint aux carreaux de l’Auberge !
Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ? Dis, connais-tu l’irrémissible ? Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés, A qui notre cœur sert de cible ? Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
L’Irréparable ronge avec sa dent maudite Notre âme, piteux monument, Et souvent il attaque, ainsi que le termite, Par la base le bâtiment. L’Irréparable ronge avec sa dent maudite !
J’ai vu parfois, au fond d’un théâtre banal Qu’enflammait l’orchestre sonore, Une fée allumer dans un ciel infernal Une miraculeuse aurore ; J’ai vu parfois au fond d’un théâtre banal
Un être, qui n’était que lumière, or et gaze, Terrasser l’énorme Satan ; Mais mon cœur, que jamais ne visite l’extase, Est un théâtre où l’on attend Toujours, toujours en vain, l’Être aux ailes de gaze !
Comment peindre après Picasso ? Comment écrire a près Baudelaire ?