Marmo : Extrait du JDR pour enfant

Je reprends et corrige la base du jeu de rôle Marmo. Et je retombe sur des passages que j’aime bien, en voici par exemple un sur les « créafées ».

Complexité dans Marmo

La complexité, ce sont également des affinités avec 4 éléments (terre, eau, air, feu) par le glamour permettant de sympathiser (« empathiser » serait plus juste) avec de jeunes créatures appartenant au monde des fées, korrigans, Djinns, Pixies, Sirènes, lutins et autres farfadets et de pénétrer leur dimension.

Ces affinités permettent également d’apprivoiser des énergies autres prenant la forme de petites créatures merveilleuses appelées les créafées, afin de permettre aux Marmo de s’engager sur la voix des arts de faiseur, à qui il donne lui-même un nom, son « abracadabra ».

Les créafées sont des « intentions » ayant une forme de conscience singulière appartenant à la dimension songerie. Cette dimension se cale sur l’univers matériel des humains en reprenant sa géographie et ses civilisations magnifiées par le rêve. Ainsi on retrouvera dans cette dimension les cités et lieux mythiques de l’humanité, son rêve collectif.

Les « intentions » que manipulent les Marmo sont des jeunes « consciences » venant juste de naître et que le Marmo parvient à capter dans notre univers. Et , en quelque sorte, les deux vont apprendre l’une de l’autre.

Une créafée est une fée venant de naître, elle a besoin de se rapprocher des êtres humains afin de s’affirmer dans sa propre dimension. Mais les seuls humains qu’elle puisse approcher sont les enfants ayant suffisamment de Glamour (énergie de l’imaginaire) qui auront alors le pouvoir leur donner un corps semi-matériel et une existence qui ne fera qu’évoluer.

La reproduction des fées

Il est important de bien comprendre comment se reproduisent les fées pour comprendre la relation des créafées avec leur Marmo.

On ne peut pas percer le mystère des fées, ces créatures de la dimension Songerie, en regardant au fond d’une pipette. Elles n’appartiennent pas aux dimensions de la matière, elles ne sont pas là ou se créer, agit et évolue la matière, la psyché mais passe par la porte de l’esprit et plus particulièrement l’ouverture du rêve.

Pour les observer, il est nécessaire de s’allonger et de rêver. Le chercheur doit se laisser aller et se laisser habiter par toute force d’inspiration farfelue, drôle, cocasse, inattendue, joyeuse et impertinente, jamais lourde et pesante et jamais grotesque. Les chercheurs appartiennent aux mondes des poètes, des musiciens, des artistes peintres ou des magiciens de l’illusion, des fous au regard des êtres humains qui se targuent d’être sain d’esprit.

Ces chercheurs-là ont découvert que les fées , se reproduisent comme les idées. Si ces créatures apparaissent en ayant une forme humaine, ou au moins humanoïde avec quelques éléments chimériques, et des caractéristiques de musculature ou de sexe, la réalité (bien que ce terme ne soit pas approprié) est que si ces créatures ont un principe féminin, masculin ou hermaphrodite, cela n’intervient en aucune façon dans leur reproduction.

C’est la confrontation des deux créatures quel que soit leur sexe, bien que des natures opposés soient indispensables, que ce soit en sexe ou en éléments, qui va provoquer un désir de faire naître une nouvelle créature. Une fois le désir présent, pour le réaliser, les deux créatures doivent inspirer un être conscient. Les deux inspirations se mêlent et s’entremêlent dans l’esprit de l’être humain choisi qui deviendra alors une chrysalide.

C’est forcément un poète, un artiste ou un magicien ou un enfant doué de Glamour, alors une nouvelle idée surgit, qui donne naissance en songerie à la créafée. Elle peut alors être apprivoisée par leurs futurs petits élèves les Marmo qui leur apprendront à grandir. Pour les créafées les Marmo, sont une source, une éruption ou un foyer de Glamour.

Comment meurent les fées ?

Il est pratiquement impossible d’observer la disparition d’une fée. Le fait d’observer une fée prolonge sa vie elle-même, car cela veut dire que l’on pense à elle.

Pourtant les créatures des dimensions de songerie connaissent une forme de fin. Mais c’est plus une disparition en se fondant dans leurs enfants qu’en disparaissant purement et simplement. Certaines fées ont des vies très longues comme Obéron ou Titania, car les poètes qui les ont portés étaient très puissants et leurs parents avaient un désir très puissant.

Ici, aussi, en songerie les enfants supplantent leurs parents dans la mémoire collective des êtres conscients. Ils deviennent un souvenir chez leurs enfants.

Obéron est né au XIIIème siècle de la plume d’un poète français inconnu, dans l’histoire d’Huon de Bordeaux inspiré par le Roi des fées d’Alors et de sa femme la fée Tisseuse Drama. Le roi des fées d’Alors devait être un être extrêmement puissant et sauvage, Obéron garda la puissance auquel s’ajouta la diplomatie. Une autre forme de pouvoir alors fut possible chez les humains favorisant ainsi l’émergence d’Obéron dans les dimensions de songerie.

Cette figure emblématique chez les humains va donner un pouvoir tel à cette « intention » qu’est Obéron qu’il va supplanter son propre père. Un deuxième poète, inspiré par Drama et Titania, lui donnera un souffle supplémentaire au XVIème siècle qui prolongera la vie d’auberon jusqu’à nos jours, c’est William Shakespeare.


En 2015, ma fille avait 16 ans, elle parle de Marmo

Marmo, je dois le reprendre

En 1999, Nos enfants avaient six ans. Chaque mois, les samedis après-midi, ils nous voyaient jouer, pendant qu’eux mêmes jouaient ensemble à leurs jeux vidéo, leurs jeux de sociétés ou à simplement regarder la télé. Ils nous demandaient à chaque fois de les faire jouer. Ils voulaient essayer le jeu de rôle.

Avec Gilles, nous en avons beaucoup parlé. Et puis on s’est dit : « Aller, on essaye !». On part d’abord d’un système de jeu simple.
Avec Gilles, après avoir consulté un certain nombre de règles, nous avons choisi Star Wars D6 simplifié à l’extrême ne gardant que 4 caractéristiques claires pour des enfants de ce temps. SPORT, SENS, IDÉE et BRICOLAGE. Je ne sais pas comment son vraiment les enfants d’aujourd’hui.

MARMO est alors né.

La première fois, on s’est dit qu’on devait faire une partie courte pas plus d’une heure et demie. En même temps, à travers ce jeu, nous voulions aborder les sujets qui répondent aux questions embarrassantes ou délicates que nous posent très souvent nos enfants.
En ce dimanche matin de février 2000, Ce fut la première séance avec le premier scénario appelé « une partie de pêche »

Nous voulions comme je le disais, un scénario d’une heure à une heure trente maximum. Pour cette première partie, les quatre enfants de 6 à 9 ans sont restés autour de la table 3 heure 30. Et ils en redemandaient. Alors nous avons eu moins de scrupule par la suite. Nous abordions des sujets comme le racisme, la solitude, la haine et la colère et aussi le pouvoir et les relations de pouvoir.

Ainsi avec une fréquence de 3 à 4 parties par ans, nos enfants grandissaient avec le jeu de rôle.
Évidemment, ils ont fait évoluer ce jeu, en demandant de l’expérience et des savoir-faire et autres savoirs.

En 2015, ils ont 22 ans (17 ans pour Charlotte) et joue toujours avec et leur ami et moi comme maitre (et aussi sans moi) au dK System, Star Wars, Hellywood, Tenga et beaucoup d’autres jeux.

Je discutais à l’époque sur les forums de cette expérience de faire jouer des enfants. Cela intéressé, mais seulement un peu. Je cherchais une partenaire pour pouvoir écrire, règles et scénario et même illustrer. Mais ce fut peine perdu. Je pense qu’à l’époque nous étions dans les niches de la niche.

Même si je suis plutôt doué pour le conte, pour l’oral, je n’ai malheureusement aucun don pour l’écriture au long court et cela depuis ma prime jeunesse, à mon grand dam. Alors j’ai quand même décidé de rassembler règles et scénario en un livre et de le publier sous la forme lulu.com quand ce fut possible. Juste comme ça pour laisser un petit caillou au cas où.

Cet univers, et ce jeu date a surtout vécu et donner tout ce qu’il pouvait à mes enfants et leurs amis de 2000 à environ 2012.

Et récemment…

Mais récemment quelqu’un l’a acheté sur lulu.com et en a écrit en quelque mots un critique vraiment sévère. Qui quelque part m’a blessé.

« Je viens d’acheter Marmo. Regret immédiat après la première page!! Fautes d’orthographe, de syntaxe, oublis de mots : l’ensemble est illisible. Énorme déception. Tout le monde n’est pas Thomas Munier(1) malheureusement »

A ce moment je ne su que répondre :

« Oui, je suis vraiment désolé de votre déception ! Je ne sais pas écrire mes idées et c’est une vraie souffrance. J’ai beau Lire, Relire, corrigé et recorrigé, utiliser les correcteurs orthographiques ou autre. Rien. J’échoue sur les récifs à chaque fois. Peut-être que ces idées sont vouées à la Géhenne. Mais ces idées ont fait grandir mes enfants de 1999 jusqu’en 2010 dans des parties avec leurs amies. Ils ont commencé le JDR à 6 ans pour mon fils et 5 ans pour ma fille (alors que mon fils avait alors 10 ans) et leurs amis. C’est effectivement avec ces idées de règle et d’histoire que ce petit miracle s’est accomplis. Alors ont joué une vingtaine de jeune durant cette période qui ont découvert les univers du JDR. Mais transmettre ces idées, je ne sais pas le faire et les autres rôliste que je connaissais, cela ne les intéressé pas de relire, corriger bref m’aider. Le JDR avec les enfants ne les intéressaient guère. Donc j’ai écrit ce que j’ai pu, avec mes seuls moyens.

La personne m’a gentiment répondu :

« Mais l’idée derrière Marmo est géniale ! Le fait que vos enfants en aient profité le prouve (et le fait que je voulais essayer avec les miens)! Mais il faut faire attention quand on veut distribuer commercialement. C’est le risque.
Aujourd’hui, il y a sur le net une communauté, et je suis sûr que beaucoup se porteraient volontaire pour une relecture en profondeur (moi même … si j’avais le temps!) Regardez ce qui s’est fait pour la traduction d’Ironsworn par ex ! »

Et du coup…

Du coup, c’est un peu un appel et aussi un engagement que je prends avec moi-même de reprendre une dernière relecture de Marmo, 12 ans après. Je sais que vais changer deux ou trois petites choses (comme le terme générique de joueuse à la place de joueur, ou encore insister sur la nécessité de donner la possibilité aux petites joueuses d’introduire des éléments de décor ou d’évènement non amené par le scénario), mais que malheureusement je ne le referais pas jouer.

Si des personnes ayant le désir de m’aider dans cette tâche et qui en ont le temps, alors j’en serais ravi.





(1) Thomas Munier est un auteur de jeu de rôle actuel vraiment doué. Son blog est Outsider. Je le suis avec grand plaisir.

Mes amours : aujourd’hui le jeu de rôle

Ma vie trouve son sel dans des amours Agape.

Des amours pour les personnes humaines, pour des personnes humaines, pour des animaux, des plantes, des lieux de natures et aussi des amour pour quelques activités.
Il y a mon engagement en Paroisse, celle de Saint-Jean Baptiste de Belleville. Il y a mes explorations créatrices dans la poésie et le kendo. Mais il y a aussi, et cela depuis 1984 : le jeu de rôle.

Depuis ma plus petite enfance, j’aime lire, j’aime écrire aussi. Mais j’ai deux failles. Mon orthographe est lamentable. Mes idées s’entrechoquent et se bousculent les unes sur les autres, à vouloir prendre plusieurs chemins en même temps et je voudrais les écrire toutes en même temps, alors a part dans quelque poème, ou je puis user sans rougir de la faute d’orthographe assumée ou des idées en carambolage produisent l’effet, je ne puis écrire aucun roman, ni essai (dissertation) qui ne perde à la fin le lecteur.

Et en 1984, je découvre le jeu de rôle par une soirée de nouvel an, ou j’avais organisé un jeu d’enquête collective : qui a tué Abraham ? Alors un des participant m’avait invité à acheter Donjon et Dragon boite rouge.

Je faisais mes premiers pas dans le Jeu de rôle. Très vite je me mettais, avec mes amis à expérimenté cette narration partagée, cette façon d’écrire des histoires d’abord seul pour préparer le scenario et puis ensuite conter collectivement pour obtenir à la fin un objet de souvenir de ce qui avait était vécu. Comme lorsqu’on garde un souvenir de Film, de roman ou d’un essai philosophique ou historique.

Je n’ai jamais cessé d’écrire des campagnes comme Tsuvadra, Marmo dédié à nos enfants voulants approcher aussi le jeu de rôle, et, depuis quelque temps sur ma recherche en écriture rolistique de ce que pourrait être une catéchèse différente, avec Ichthus, explorer la possibilité d’appartenir aux premiers chrétiens des temps romains. C’est quoi vivre suivant la loi intérieure de l’amour du Christ après les deux échecs de Jésus !

L’écriture d’un « scénario » est en fait la constitution d’une boite à outils avec des possibilités de trame multiple. Cela correspond à ma psyché. Et puis vient le moment de la partie, le soir de la partie, ou l’histoire en commune va se construire. Et chacun, chacune, repartant emmène avec lui ses propres souvenirs de l’histoire vécu, ses questions en suspends, ses réponses provisoires, attendant avec impatience la prochaine rencontre.

Je n’écrirais pas de roman, mais j’aime à écrire mes scenarios pour des cercle d’amis. Je ne laisserais pas à la postérité une somme ou une philosophie, mais ce que nous avons vécu avec le jeu de rôle a été vécu et en-cela, le temps n’existant pas, est éternel.

Je vous offre une définition, par un auteur Connu de ce que peu être aussi le jeu de rôle. La parole est à vous Maxime Chattam.