Assoupit, comme déambulant en forêt
Sur un divan endormi
Les promeneurs ont contemplé
Des bonheurs abandonnés
Par de roux écureuils
Partis planer en d’autre cieux
Sous le mobile de branches et pommes de pin


Assoupit, comme déambulant en forêt
Sur un divan endormi
Les promeneurs ont contemplé
Des bonheurs abandonnés
Par de roux écureuils
Partis planer en d’autre cieux
Sous le mobile de branches et pommes de pin
Avez-vous de ces souvenirs hantant
Qui sont portés par les êtres éloignés ?
Vous qui êtes 50 ans et plus ?
Il se faisait appeler Parha
Il fallait allonger le « r »
Il fallait arrondir le « a » de fin
Pour prononcer Parha.
Son souvenir remonte,
Venant des abysses de mon passé à Clermont-Ferrand.
Ce matin, été, faisant mon café
Je ne sais pourquoi un proverbe déformé s’est installé
« Il ne faut pas mettre sa chérie devant les gueux ! »
En avalanche voilà que les proverbes de Parha reviennent,
« Il faut prendre le taureau par les dents »
« Qui vole un rat, vole un chat »
« A bon œuf, bon bœuf »
« Voler, c’est voler, rendre c’est donner »
« Qui veut noyer son chien s’excuse du fourrage »
« La fin justifie les doyens »
« Bave de blanche colombe tombe toujours sur pauvre crapaud »
Parha se vivait toujours comme pauvre crapaud.
Parha avait la tristesse joyeuse
Parha avait le mal-être heureux
Parha criait, parfois, au bar du Carnot
Où au café de la Perdrix
« Je suis malheureux !
Personne ne m’aime ! »
Puis il souriait !
J’étais 20 ans.
Où est-il maintenant ?
Avez-vous de ces souvenirs hantant
Qui sont portés par des êtres éloignés ?
Vous qui êtes 50 ans et plus ?
Et un peu de mon Auvergne aussi pour en sourire. C’est mieux que « La France » du 14 juillet 2022
« La moissonneuse-batteuse 55 lancée en 1947 récoltait environ 6t/h.
A cette époque, on n’imaginait pas qu’aujourd’hui la X9 serait capable d’atteindre les 100 t /h ! »
Et en France en nos jours nous ne sommes plus auto-suffisants !
En ces années 70, nous étions encore nombreux autour de la moisson !
C’était une fête concrète.
Une fête qui nous reliait, en chaleur et en soif.
Et la nuit en danse et en rêve d’amour.
En notre temps, iel est seul avec ses engins démesurés.
Seul, et sans pouvoir subvenir à tous.
Est-ce bien là le progrès technologique ?
Ce progrès a oublié le progrès humain qui lui est plus intérieur.
Ce flux technologique extérieur nous conduit au néant !
Alors que les flux intérieurs nous ouvrent au Cosmos !