Zundel et Kendo

3 mars

« Toute connaissance est affectée d’un coefficient personnel incommunicable. Si nous voulons la faire partager, il faut la dépouiller de l’empreinte qui la conforme à notre pensée, pour qu’autrui la reçoive à sa manière, avec toute la joie d’une découverte intérieure à l’esprit. »

4 mars

« Sans l’Autre, il n’y a pas de « moi ». J’écris l’Autre avec une majuscule, car il est clair que le « moi » animal d’autrui ne saurait me délivrer du mien. Il faut que je le dépasse pour avoir un motif de me dépasser : sinon, nous ne ferons qu’additionner nos servitudes. »

Et le kendo

Dans ce face à face du geiko, je contemple l’Autre dans sa grandeur de personne humaine sise dans son armure de kendoka·te, je le ou la contemple pour raviver en moi ce désir de me dépasser et atteindre ce que je découvre de grand en lui, même s’il n’est que débutant et que pratique depuis si longtemps.

Matin de ménage

Bogu dans le sac
Livre de sagesse posé
Revis les geiko

Kendo et Silence

M. Zundel laisse
« La valeur d’une œuvre est proportionnelle au silence qu’elle fait naitre en vous. »

Alors éclot le Kendo via le Silence.

Le silence, est lumière, et, rythme.
Acquérir le rythme juste.
Le rythme juste n’est jamais supposée facile.
Prendre Kamae,
Garder l’équilibre serein,
Tendre et relaxer les muscles,
Respirer. Inspirer,
Expirer, en lent silence.

Regagner sans cesse la source,
Kihon geiko.
Kata geiko.
Et vivre alors la connexion du Ji geiko.

Kendo exige Shugyo* durant toute la vie.
Il n’y a pas de chemin facile
Juste un silence lent
Un silence où la lumière s’installe.

* Shugyo, polissage du corps, de l’âme, et, de l’esprit

No Fences – Museum Night Fever 2022

Charlotte Cétaire & Urte Groblyte

Deux danseuses sortie de l’école bruxelloise de P.A.R.T.S.
Creation October 2022 for Museum Night Fever,
In Fondation A
Photographic exhibition « Regards de Femmes »
Outside eye : Dounia Dolbec
Video shooting and editing : Fanny Paillard
Music : Alfa Martians ( Martin Depouilly )


Choreography and performers :
Charlotte Cétaire & Urte Groblyte

La danse a encore tellement à nous dire sur l’espace, le regard, le corps, la relation.
La relations entre les jeunes humain·e·s, danseureuses, vidéastes, musicien·ne·s nous enseigne.
Et Tout enseignement est un pas de plus vers la conscience, vers le sujet plus que vers l’objet, vers le signe plus que vers la preuve, vers la relation plus que vers le classement et la hiérarchisation, la recherche et la subjectivité plus que l’observation et l’objectivité.
Voilà tout est déjà là en gestation.
J’aime cette nouvelle génération, elle sauront comprendre le monde que nous leur laissons en héritage et que nous avons exploité jusqu’au trognon. Merci à ces jeunes gens de nous bousculer.

C’était à Bruxelles au Museum pour une exposition de photographie.