L’athée et la croyante (Fable)

« J’ai confiance en toi.
Je te connais,
Moi, je suis né avec une partie de toi.
Tu me connais,
Une partie de toi est né avec moi.
Je me passe de certitudes,
Ma confiance en toi suffit. »
Ainsi priait, chaque jour, l’ouvrière croyante,
Sur la chaine de son ouvrage.
Elle connaissait chaque pièce créée.
Elle réparait et entretenait les machines fatiguées.
Elle virevoltait en aval et en amont de sa place
Pour que chaque objet puisse naitre à l’existence.
Parfois, elle regardait en haut
Dans le bureau surplombant l’atelier,
Le directeur avec l’air si fatigué.

« Des certitudes, des certitudes,
Il me faut des certitudes.
Mes collaborateurs par moi salariés
Sont menteurs, ils sont aussi voleurs.
Je dois les surveiller.
Surveiller leur travail.
Surveiller aussi les comptes.
Surtout surveiller les fournisseurs, escrocs.
Et satisfaire les actionnaires.
Encore serrer la vis pour être certain. »
Ainsi pensait chaque jour le directeur athée.
Contrôle, pouvoir et besoin de certitudes.
Son cœur était en pierre,
Pour battre, il lui fallait une lourde masse.

Ce jour là, en colère, il descendit dans l’atelier
Pour vérifier, contrôler, punir et ordonner.
Mais au milieu de l’escalier de fer, son cœur s’arrêta.
Elle le vit tomber.
D’un bond, elle était à ses cotés
Elle pria ses collègues d’appeler les pompier.
Et de ses mains d’ouvrière, elle massa
Elle encourageait ce cœur de repartir
Elle y déposait tout son amour pour la vie.
Le cœur repartit
Les pompiers arrivèrent.

Elle se rendit à l’hôpital, pour le voir.
Il s’y trouvait l’épouse du directeur et ses enfants.
Ils avaient le regard dure
Ils avaient un cœur de pierre.
Dans son lit,
Nu, dans sa chemise d’hôpital,
Perdu, il pleurait.
Elle le salua,
Lui donna les nouvelles de tous,
Lui donna les nouvelles de l’usine.
Tous et tout allaient bien.
Elle lui sourit et lui serra la main.
Pour la première fois, il eut confiance.
En sortant elle sourit à la femme
Elle sourit aux enfants.
Quelque chose dans l’air se transforma.

Chaque jour est un inattendu
Chaque jour l’univers, notre cosmos se crée
Les certitudes d’hier, ne sont plus celle d’aujourd’hui
Le seul accueille possible de l’infini : la confiance.
La Foi.

Et voilà, une fable non genré, une ouvrière est une femme, est un homme, est un iel, de même pour le directeur. C’est une fable dont la morale, n’est pas moral mais juste un mot. Un mot qui devient une source nourricière. Elle offre à la vie de toujours se poursuivre.

Toutétous urgence

Ceux et celles
Celles et ceux
Ceuécelles
Celléceux
Comment parler de tous et toutes pour crier ensemble ?

Tous et toutes
Toutes et tous
Toussetoutes
Toutétous
Et ensuite comment accorder ?
Accorder en genre, en proximité ?
Comment s’accorder ?
Devant nous la forêt inconnue
Forêt aux arbres et arbresses inattendues
Et il faudra que toutétous s’accordent.

Le temps de lever le voile du firmament est venu. Le temps de la confiance, de la conscience est venu. Notre seul sens, la sagesse, la Foi.

Danse au mur et peinture écrite

Danse sur un mur verticale à la peinture d’une écrivaine aussi peintresse.
Nous sommes bien au temps des transversalités
Dans le temps des « à venir »
Ou chaque pas n’est éclairé qu’à l’instant du pas

Élèves Danseurs de PARTS à Bruxelles
Explorent le mur et la verticalité


Écrivaine Peintresse, par les mots
Explore la transversalité de l’amitié

Aux amoureux de la ponctuation Anne Vassivière

(c) 2021 Anne Vassivière

Être au temps des transversalités
Les vivre chaque jour
En instant hors du temps
Éternité
Et sortir du Bourg
Le bourg qui nous a enfermé dans ses certitudes !
S’éloigner des immortaliés
Des futur calculé par Big Data
Appelé l’improbable
Le miracle
Danser sur un mur
Parler d’amitié en peinture et mots