Je n’exige ni certitudes, Ni ne me complais en incertitudes. Seulement marcher et m’émerveiller. M’émerveiller, des brumes du matin, Des insectes dans le métro profond, Des herbes poussant dans le goudron.
Me lever, faire confiance à l’inattendu Et chaque jour À chaque instant Voir surgir l’imprévu.
Les vérités temporaires me glacent. Seul désir, vivre en vérité. Sentir le vent. Sentir le temps. Se sentir hors du temps. Et respirer les souvenirs, Qui feront naitre des soupirs, Au soleil levant d’une journée.
Les cons d’mon temps, (j’étais bien l’con de quelqu’un·e,) L’cons donc de mon’X génération, Z’étaient mous, Z’incertains, Z’Hésitants, Si peu z’engagés, Z’enfants d’baby-boomers, Fin du temps d’scooters, Venait c’lui des Doc’ Marteens, Des z’iroquoises, Les « fuck off » Bousculaient les « peace and love » Les « No Futur » Poussaient sur des « power flower » fanés. Les cons d’mon temps, z’étaient un peu cons.
Et puis naquit la gén’Y, Génération du vomitif Macron. Leurs cons à eux sont dangereux, Perclus de certitudes, Arrogants, Vaniteux, Narcissique, Destructeur, Infame, Sans âme, Sans « état d’âme », Comme y z’aiment à dire, Des s’l’a’ péteurs, S’l’a’ pétant. P’tits rappeurs bourge., Hipsters-consommateurs, Incultes et incultivables. Ah, ils détestent tant la génération d’avant Mais encore plus Celle qui après eux viens.
La génération Z, Celles ses joueureuses, Des danseureuses, Du vocabulaire en « iel », D’une repensée nouvelle, D’un au-delà des certitudes, D’une avancée en l’inattendu, Les pauvres cons d’Y N’y comprendront rien. Mais comment seront leurs cons ?
Rassemblez-vous braves gens D’où que vous soyez, Et admettez qu’autour de vous L’eau commence à monter. Acceptez que bientôt Vous serez trempés jusqu’aux os, Et que si vous valez La peine d’être sauvés, Vous feriez bien de commencer à nager Ou vous coulerez comme une pierre, Car les temps sont en train de changer.
Venez écrivains et critiques Qui prophétisez avec votre plume, Et gardez les yeux ouverts La chance ne reviendra pas. Ne parlez pas trop tôt Car la roue tourne toujours, Et elle n’a pas encore dit Qui était désigné. Le perdant de maintenant Pourrait être le prochain gagnant, Car les temps sont en train de changer.
Allons sénateurs et députés S’il vous plaît écoutez l’appel, Ne restez pas dans l’embrasure N’encombrez pas le hall. Car celui qui sera blessé Sera celui qui n’a pas avancé. Il y a une bataille dehors Qui fait rage, Elle secouera bientôt vos fenêtres Et ébranlera vos murs, Car les temps sont en train de changer.
Venez mères et pères De partout dans le pays, Et ne critiquez pas Ce que vous ne pouvez pas comprendre. Vos fils et vos filles Sont au-delà de vos ordres, Votre vieille route Est en train de vieillir rapidement. Ne restez pas sur la nouvelle Si vous ne pouvez pas nous aider, Car les temps sont en train de changer.
La ligne est tracée La malédiction est lancée, Ce qui arrive lentement maintenant Va bientôt s’accélérer. Comme le présent de maintenant Sera plus tard le passé, L’ordre établi change rapidement. Et le premier maintenant Sera bientôt le dernier. Car les temps sont en train de changer.