Typhon entre création et néant,
Il est là présent, au présent,
Il est là devant nos yeux d’esprit.
Se tisse l’avenir dans le présent,
L’avenir inattendu,
Chaque instant renouvelé.
Devant nous, Christ,
Crucifié de douleur, iel brule par le néant.
Il montre comment tisser.
Comment tisser,
Encore plus loin au cœur du typhon, Christ,
Comme un phare, ascension.
Héritage.
Apprendre à tisser l’avenir inattendue.
Il nous est donné l’esprit et un métier.
La boulangère tisse par son pain,
Le forgeron par sa charrue,
La maçonne par la maison,
Le cordonnier par les chaussures,
L’ingénieuse tisse par ses plans,
La paysanne par sa culture,
La patronne par son modèle,
Le compagnon par son partage.
Les métiers, les métiers.
Et chaque jour nous tissons.
Et le néant vomis la peur.
Et nous voulons un futur certain.
Et nous voulons calculer, prévoir, investir, épargner…
Mais l’ange de la mort inattendu vient.
Il vient malgré nos futurs tout bien pliés.
Virus en couronne.
Mais nous n’étions pas près.
Gloutonnant, amassant, avariçant, épargnant notre propre temps.
Dévorant notre propre matière.
Détruire ce futur de néant
Et ré-ouvrir la porte de l’avenir,
Renaitre à l’inattendu,
Renaitre à nous même.
En vérité.
Iel nous l’a montré.
Aujourd’hui