Quelques fois la politique nous rattrape

Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile.

Thucydide

Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s’occupe de vous tout de même.

Charles de Montalembert

Et je n’approuve pas le citoyen à l’humeur insolente qui blesse les siens en dédaignant de les comprendre.

Euripide

Je ne suis pas sûr que la politique relève comme la spiritualité de l’intime ou voir du privé, mais au contraire elle relève du bien commun, de nos questions communes, des montagnes de nos questions où subsistent encore l’écho des personnes humaines et de l’humanité.

Voilà il est des jours de vacances loin de tout, du COVID, des PASS obligatoires, des Policiers et des citoyens obéissants ou désobéissant, où, à la lecture d’un mot, d’une phrase, on se retrouve à faire de la politique. Alors que ce n’était pas le but.

« Par dignité, par bravache, par sorofraternité, par militantisme je ne vais plus là ou on exige le pass (Sauf pour des chorégraphies de danses contemporaines et certainement le Film « Dune » de Denis Villeneuve) ! Même si je l’ai ce pass, je resterais de ce coté de la rue, par amour de mes sœurs et de mes frères humains.

Je ne peux pas juger et je comprends ceux qui, maintenant, se sentent perdu dans ce monde et par ce président qui les humilient, les infantilisent comme adulte en voulant user de « Pédagogie » et pas d’ « Andragogie » ! Je ne peux tirer aucune fierté de trouver mon chemin dans ce monde en rapport à ceux qui ne le trouve pas.

L’amour c’est ce qui nous détermine comme humain, l’amour et l’angoisse…
L’angoisse ce n’est pas la peur !

L’amour au trois formes l’Éros qui n’est pas cupide, le Philia qui n’est pas chaine d’esclave et l’Agape qui n’est pas la charité méprisante et sirupeuse.

L’angoisse car c’est la porte ouverte sur l’infini pour les êtres finis que nous sommes, l’angoisse c’est l’inattendu de l’à venir qui n’est pas forcément douloureux. La peur est animale et le sauve mais pour nous il est toujours associée au futur, à du mental qui calcule.

Alors oui, je me retrouve à poser une parole politique et cette parole est deux questions :
Suis-je dans la vérité ?
Ceux au pouvoir sont-ils dans l’amour et l’angoisse ?


Post-scriptum : Le passé, le revisiter ? Ou comment un adulte se construit ? En feuilleton !
je viens de lire l’épisode 5 des saisons de Lili d’Anne Vassivière.

J’adore à reparcourir ces temps proches et loin aussi.

Une réflexion sur “Quelques fois la politique nous rattrape

  1. Günther Anders, « L’Obsolescence de l’homme », 1956
    « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
    L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
    Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
    En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
    L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »

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