Optimiste ou Pessimiste ?

An sic est ? Est !

Je n’entends plus battre mon cœur. Je suis passé. La grande lumière est bien là et avant la vie défile. Je revoie, revis , mes premières heures, ce premier combat, où tout les deux, avec elle, pas encore maman, pas encore ma mère, nous me donnions la venue au monde. Et je suis ici. Les bras de celui qui allait devenir papa puis mon père, m’accueille et me donne une nouvelle liberté lorsqu’il coupe le cordon. Tous les deux sont là-bas, derrière la lumière, ils m’attendent. Et puis viennent les premiers plaisirs de vivre, manger, dormir, évacuer ce qui n’est pas moi après digestion. Une expérience des premières années, avec l’arrivée des premières copines, les premiers copains. Des compagnons et compagnes à travers l’enfance. Que d’amour, de joies et d’épreuves traversé. Et ensuite l’adolescence et les premières explosions de désir du corps. De l’autre, d’elle. D’elles ? Pour finalement rencontrer celle qui allait ouvrir les portes de nos enfants, de la multiplication de la vie. La vie construite de tous ces amours. Des passants et des passantes. Ce que j’avais ? Avoir ? Je ne souviens pas maintenant que mon cœur s’est arrêté de battre dans ma poitrine. Elle est la seule richesse que je possède. Je la vois, elle, ma porte, celle qui m’a donné les clefs de l’amour des montagnes, de l’amour des déserts, de l’Amour des poèmes et l’amour des vivants. Elle était, est, sera, authentique. Une rivière lumineuse qui coule encore du coté des vivants. Ses larmes me sont un fleuve qui me transporte avec douceur sur l’autre rive de ténèbres après la grande lumière. J’ai confiance pour le grand plongeon, ceux qui m’attendent seront là, ils me recevront. Les montagnes de questions qui ont dessinées les chemins de ma vie sont ici l’écho de mon humanité.
De créature devenir créateur.

Sed hoc potuit esse :

Je n’entends plus battre mon cœur. Je suis passé vers la mort. La grande lumière est bien là, mais elle est la dernière manifestation chimique de ma dernière minute de conscience et avant cela évidement ma chienne de vie défile. Ma première minute arriver dans le hurlement des douleurs lorsque je déchire le sexe de ma mère et mes cris de douleurs qui me fracassait le corps. Un acte purement animal de mise bas, avec toute la souffrance que cela comporte. Voilà la promesse ? Le premier mensonge commence, celui des bras de mon père qui se fait croire et me fait croire à son amour. Ma bêtise déjà au rendez-vous. Finalement je suis là, criant, bouffant chiant et empêchant tout le monde de dormir, peut-être mon seul plaisir. Est-ce que je me posais la question déjà à ce moment, « qu’est-ce que je vais pouvoir amasser dans cette vie ? ». Les humains sont tellement frustres, il est tellement facile de les duper, de les emmener là ou on peut les amener à réaliser son désir. Crier, nourriture ! Crier, Promenade ! Crier, Caresses et bercé ! Et puis le désir s’émousse. Voilà le grand problème. Il faut alors des sensations plus fortes. Heureusement on grandit et les possibilités d’accumuler des plaisirs augmente. Le plus grand étant d’accumuler du pouvoir sur les autres. C’est le plus fort, le plus main, le plus intelligent qui jouira le plus et accumulera richesse et gloire. Les filles sont des proies merveilleuses, tellement elles sont conditionnées à aider, donner, faire plaisir, venir en aide. Quelques larmes, et elles sont à vos pieds. Toutefois c’est tellement facile qu’il faut que la manifestation du pouvoir soit grande. Et finalement c’est la douleur de l’autre qui est le plus jouissif. Et, la fois suivante, il faut augmenter les doses, en prendre un maximum, car à la fin, il ne restera rien de tout cela. Prendre quand c’est possible. J’ai joui vivant de savoir que l’humanité s’éteindra dans le grand néant ! Il n’y a d’espoir sur rien. J’ai bien fait souffrir, même fait mourir et j’ai accumulé l’argent dans un compte en banque magistrale, inutile. Et je suis là, au bord des ténèbres et je vais finalement sombrer dans ce néant !
Rien ne sert à rien et tout y retourne.

Ne pas nommer par deux fois

Sans la nommer

Je voudrais, sans la nommer,
Vous parler d’elle
Comme de la compagne inattendue
Elle qui me prend certains matins
Sans que j’aie pu la voir entrer.
Qui sans le savoir dirige ma Journée
Elle me met en méfiance
Elle m’emmène à des mots blessants

Et puis, par une caresse,
Un mot d’amour d’une aimée,
Un sourire bienvenu
Elle disparait.
Elle s’éloigne en fait.
Et revenant sur mes pas du jour
Retrouver ceux que j’ai blessé
Et par eux me faire pardonner

Sur le chemin de la vie
Le fort frappe et blesse le faible
L’injuste alors la réveille.
Elle prend tout mon être,
Mon sang s’échauffe,
Ma langue s’acère,
A travers mes mots
A travers mon corps
Elle me possède
Elle explose
Était-elle dans sa forme trompeuse ?
Était-elle dans forme angélique ?
La justice et la justesse reviennent.
Elle était porteuse de l’ange.

Et des jours
Enfant de 5 ans insatisfait
Elle m’envahit
Et Démon je deviens
Elle m’emmène vers l’enfer
J’y croise l’hideuse Haine tapie.
Retrouver la paix !
Lui demander de s’éloigner
Pour lui demander de revenir
Lorsque l’injuste pointera son aura.

Elle est ma compagne
Ma compagne verte
Qui me fait vivre le pire
Mais parfois aussi avec courage.
Elle était compagne de Jésus
Au temple envahi par les marchands.

Te défendre

« Je cheke ! »
« Schtroumpfer ! » puéril de mes 7 ans revenu par le management. Et tant de nos paroles perdent de leur sens. Plus de « partage » sans devoir rajouter « ensemble » car l’idée s’est envolée, plus de « rendez-vous galant » ou le dire déjà créé l’émoi, pour une « date » opérationnel, un « pécho » mécanique ne donnant qu’un cheke de l’opération sans jouissance, sans amour, sans vie, un KPI exposable.
Je veux te défendre.
Aller contre les « c’est bien ce que je dis », « tu coupes les cheveux en quatre », « tu exagères » « C’est l’évolution ». Mais l’évolution ressemble aussi à la dévolution. Des études montrent que Le QI de nos enfants baisse. Le QI ne mesure pas grand-chose mais, il révèle aussi un rapport dans la relation à l’autre. Et la richesse de notre rapport provient de la complexité. « Schtroumpfer » ou « Ckeker » nous diminue nous réduit, nous éloigne, nous simplifie.
Je la défendrais.
Bien sur que d’autres combats sont importants et vitaux, la vie sur terre, l’air, la pauvreté. Mais tout cela passera par nos rencontres et par la parole alors nous auront besoins de sa richesse.

Je voudrais défendre la richesse et la complexité de notre langue, l’enrichir pour intégrer mais pas l’appauvrir par le langage managériale.

Screws Alexander Vantournhout and Compagnie 3

Oui !
J’y suis retourné une troisième fois
C’était à Cergy
Au Théâtre 95.

La danse
Un moment de tendresse
Cette fois les danseurs nous ont offert leur amour

Après le temps de la chorégraphie, Je parlais avec une des danseuses.
Beaucoup de personnes des publics sont venu la voir
Afin de la remercier la troupe d’avoir donner cette tendresse, cet amour inattendu.

Merci au théâtre 95 d’offrir ce moment apaiser à nos cœur humains meurtrie et si seul pour certains d’entre nous.

La prochaine date en France est à Niord

01-10-2021 – 02-10-2021Alexander VantournhoutScrewsNiort (FR)Panique au dancing