« Je » est Joseph

31 mai 2021 – premier

« Je » n’est pas encore né
Déjà préparé par les lignées
Lignés des pères jusqu’à David
Lignés des mères inattendues
Incertaines et lumineuses

« Je » est 3 ans
Sortir de l’enseignement de ma mère
Quitter maman
Me mettre sous la sapience de mon père
Grandir
Apprendre les lois de Dieu
Et la parole du bois pour les charpentes

« Je » est 18 ans
Épouser celle choisi par père.
Maman est là, heureuse et triste.
Et la vie, la Charpente Dieu et les enfants

« Je » est 26 ans
La petite Marie, fille d’Anne et Joachim
Elle est 3 ans et entré dans mon atelier,
Elle me regarde travailler à la charpente croisée.
Je la ramène chez elle
Toujours elle me veille.

« Je » est 35 ans
Mon épouse aimée est passé
Je reste avec mes filles et fils
Marie, 12 ans approche poser sa pierre
Elle me regarde
« Joseph, je me marierais avec toi,
Je serais la mère de tes enfants ».

« Je » est 37 ans
Le deuil de mon épouse s’allège
Marie dans ses sourires de jeune fille femme
Inonde mon cœur de lumière.

« Je » est 39 ans
Joachim viens me voir
Quelque chose de grave est arrivé
Comme un arbre aux résonnances graves
Est-ce que j’accepte de la prendre comme épouse
Dans la nuit un ange m’a parlé
Ce seront les années d’exil
Ce seront les années d’accueil de l’inattendu

« Je » est 42 ans
Retour dans l’atelier
Mes enfants ont donné la vie
J’enseigne à Jésus Dieu et la charpente
Les lois et le bois.
Marie est toujours là
Toujours à me donner son sourire
Toujours à m’offrir sa joie.
Elle reste ma fille adoptée tant aimé

« Je » n’est plus. 57 ans…
Maintenant tout est accompli
J’ai fait le chemin dans la loi et le bois
Et je laisse la place à Marie et Jésus
Mes enfants adoptés et aimés

Le Seme d’Ophélie

le seme correspond au moment où l’on réalise l’état shin-ki-ryoku icchi (l’union de l’esprit, du ki et de la force, pour nous occidentaux se serait l’union du spirituel, du psychique et du corps) et que l’on devient le centre d’où quelqu’un, qui est plus que soi, rayonne. C’est à cet instant précis que l’aïté (partenaire-adversaire) va sentir que l’on a réalisé le seme : on brise le kamae (présence, disponibilité, menace) de l’aïté afin de réaliser le yuko-datotsu (la frappe valide qui est aussi enseignement pour l’aïté).

Le seme demande beaucoup de courage, car la moindre erreur peut renverser la situation et l’on peut se retrouver attaqué. Il n’y a donc pas d’alternative possible. Nous nous devons de nous engager pleinement dans la situation, ce qui est un travail spirituel psychique et physique fort et sérieux.

Pourquoi parler du seme, alors que je viens de lire l’article à propos d’Ophélie d’Anne Vassivière sur son blog ?

Par ce que je viens en tant que Kendoka ressentir le seme d’une écrivaine. Elle a, par des correspondances entre Barbe bleu, Ophélie de Shakespeare, la peinture et la littérature me faire prendre conscience des violences faites aux femmes qu’autorise notre société patriarcale.

J’espère que son roman trouvera éditeur, j’aimerais le lire. Les arbitres auraient lever les bras et auraient crier « IPPON » (Touche !)

L’article d’Anne Vassivière s’appelle « Ne vois-tu rien venir ? »


Et un seme c’est ça (il y a un ralenti pour les profanes) :

Hier

27 mai 2021 – premier

Mélancolique nostalgie

Je t’ai cherché
Dans le sourire de ses lèvres
Dans son chant de sirène
Dans sa course effrénée

Tu m’avais conduit vers elle
En usant des amis de rencontre
En fleurissant mes mots
En sachant où la trouver

Tu nous as donné des fruits
De beau fruit tout gorgé de vie
Tu nous as offert des épreuves
Des amours d’ailleurs

Et tu as reconduit à cette porte
Cette porte ou brule l’esprit
Ou s’envole la colombe
Ou se signe la joie

Je t’ai cherché dans des mots
Tu t’étais juste assis
Dans nos silences
Dans cette paix qui crée

Je te cherche
Et toujours tu nous échappes
Alors on continue de s’aimer


Parce que j’ai écouter Kate Bush et Peter Gabriel


F. Herbert : Les enfants de Dune

L’existence. Sa joie, sa beauté sont contenues dans le fait que la vie peut vous surprendre.