La plante au salon me regarde
Elle laisse tomber sa feuille
Un peu de vert dans le terne
Se tromper de gristesse
Mois: avril 2021
Marmo, je dois le reprendre
En 1999, Nos enfants avaient six ans. Chaque mois, les samedis après-midi, ils nous voyaient jouer, pendant qu’eux mêmes jouaient ensemble à leurs jeux vidéo, leurs jeux de sociétés ou à simplement regarder la télé. Ils nous demandaient à chaque fois de les faire jouer. Ils voulaient essayer le jeu de rôle.
Avec Gilles, nous en avons beaucoup parlé. Et puis on s’est dit : « Aller, on essaye !». On part d’abord d’un système de jeu simple.
Avec Gilles, après avoir consulté un certain nombre de règles, nous avons choisi Star Wars D6 simplifié à l’extrême ne gardant que 4 caractéristiques claires pour des enfants de ce temps. SPORT, SENS, IDÉE et BRICOLAGE. Je ne sais pas comment son vraiment les enfants d’aujourd’hui.
MARMO est alors né.
La première fois, on s’est dit qu’on devait faire une partie courte pas plus d’une heure et demie. En même temps, à travers ce jeu, nous voulions aborder les sujets qui répondent aux questions embarrassantes ou délicates que nous posent très souvent nos enfants.
En ce dimanche matin de février 2000, Ce fut la première séance avec le premier scénario appelé « une partie de pêche »
Nous voulions comme je le disais, un scénario d’une heure à une heure trente maximum. Pour cette première partie, les quatre enfants de 6 à 9 ans sont restés autour de la table 3 heure 30. Et ils en redemandaient. Alors nous avons eu moins de scrupule par la suite. Nous abordions des sujets comme le racisme, la solitude, la haine et la colère et aussi le pouvoir et les relations de pouvoir.
Ainsi avec une fréquence de 3 à 4 parties par ans, nos enfants grandissaient avec le jeu de rôle.
Évidemment, ils ont fait évoluer ce jeu, en demandant de l’expérience et des savoir-faire et autres savoirs.
En 2015, ils ont 22 ans (17 ans pour Charlotte) et joue toujours avec et leur ami et moi comme maitre (et aussi sans moi) au dK System, Star Wars, Hellywood, Tenga et beaucoup d’autres jeux.
Je discutais à l’époque sur les forums de cette expérience de faire jouer des enfants. Cela intéressé, mais seulement un peu. Je cherchais une partenaire pour pouvoir écrire, règles et scénario et même illustrer. Mais ce fut peine perdu. Je pense qu’à l’époque nous étions dans les niches de la niche.
Même si je suis plutôt doué pour le conte, pour l’oral, je n’ai malheureusement aucun don pour l’écriture au long court et cela depuis ma prime jeunesse, à mon grand dam. Alors j’ai quand même décidé de rassembler règles et scénario en un livre et de le publier sous la forme lulu.com quand ce fut possible. Juste comme ça pour laisser un petit caillou au cas où.
Cet univers, et ce jeu date a surtout vécu et donner tout ce qu’il pouvait à mes enfants et leurs amis de 2000 à environ 2012.
Et récemment…
Mais récemment quelqu’un l’a acheté sur lulu.com et en a écrit en quelque mots un critique vraiment sévère. Qui quelque part m’a blessé.
« Je viens d’acheter Marmo. Regret immédiat après la première page!! Fautes d’orthographe, de syntaxe, oublis de mots : l’ensemble est illisible. Énorme déception. Tout le monde n’est pas Thomas Munier(1) malheureusement »
A ce moment je ne su que répondre :
« Oui, je suis vraiment désolé de votre déception ! Je ne sais pas écrire mes idées et c’est une vraie souffrance. J’ai beau Lire, Relire, corrigé et recorrigé, utiliser les correcteurs orthographiques ou autre. Rien. J’échoue sur les récifs à chaque fois. Peut-être que ces idées sont vouées à la Géhenne. Mais ces idées ont fait grandir mes enfants de 1999 jusqu’en 2010 dans des parties avec leurs amies. Ils ont commencé le JDR à 6 ans pour mon fils et 5 ans pour ma fille (alors que mon fils avait alors 10 ans) et leurs amis. C’est effectivement avec ces idées de règle et d’histoire que ce petit miracle s’est accomplis. Alors ont joué une vingtaine de jeune durant cette période qui ont découvert les univers du JDR. Mais transmettre ces idées, je ne sais pas le faire et les autres rôliste que je connaissais, cela ne les intéressé pas de relire, corriger bref m’aider. Le JDR avec les enfants ne les intéressaient guère. Donc j’ai écrit ce que j’ai pu, avec mes seuls moyens.
La personne m’a gentiment répondu :
« Mais l’idée derrière Marmo est géniale ! Le fait que vos enfants en aient profité le prouve (et le fait que je voulais essayer avec les miens)! Mais il faut faire attention quand on veut distribuer commercialement. C’est le risque.
Aujourd’hui, il y a sur le net une communauté, et je suis sûr que beaucoup se porteraient volontaire pour une relecture en profondeur (moi même … si j’avais le temps!) Regardez ce qui s’est fait pour la traduction d’Ironsworn par ex ! »
Et du coup…
Du coup, c’est un peu un appel et aussi un engagement que je prends avec moi-même de reprendre une dernière relecture de Marmo, 12 ans après. Je sais que vais changer deux ou trois petites choses (comme le terme générique de joueuse à la place de joueur, ou encore insister sur la nécessité de donner la possibilité aux petites joueuses d’introduire des éléments de décor ou d’évènement non amené par le scénario), mais que malheureusement je ne le referais pas jouer.
Si des personnes ayant le désir de m’aider dans cette tâche et qui en ont le temps, alors j’en serais ravi.

(1) Thomas Munier est un auteur de jeu de rôle actuel vraiment doué. Son blog est Outsider. Je le suis avec grand plaisir.
Vivonne de Jérôme Leroy
De la culture ?
La culture est un champ intérieur, changeforme, dans lequel baigne toute personne humaines singulière, entrant en relation avec d’autre personnes humaines singulière et finissant par constituer ce même groupe riche ou rayonne entre eux et en permanence des désirs, des idées, des bonheurs et malheur et le désir de transformation et d’ouverture vers de l’inattendu.
La culture est un agrégat des agricultures, des spiritualités et leur rituel, des cultes, des arts poétique, arts physique, arts graphiques mais aussi de l’art politique, de la façon de consommer, de produire, d’échanger des biens et services, de vivre avec l’autre, avec Dieu, avec les dieux, avec le Dieu des autres. L’art de s’aimer, par le corps, par l’âme (psyché) et par l’esprit. La culture toujours se transforme, de manière organique.
La culture bourgeoise néolibérale actuelle, veut réduire la culture avec un grand « Q » à la production et consommation d’art. Le pouvoir de la bourgeoisie néolibérale actuelle est un usage du pouvoir systématiquement Totalitaire. Elle Vise à contrôler et à organiser la totalité des interrelations des singularités humaines sur un même mode.
- L’art c’est bien, et voici qui sont les artistes. Consommez-en.
- La religion c’est mal ! Dieu n’existe pas et il faut être idiot pour croire, mais il est des cultes plus mauvais que d’autre, les méchants pas beaux. Allez plutôt consommer.
- L’amour c’est le sexe, ne cherchez pas trop loin ! et puis il y a beaucoup de moyen d’en consommer en toute liberté. Attention aux produits non conformes.
- La politique ? Pas touche ! C’est pour des experts. Vous n’y comprendre rien. Allez plutôt reprendre un match de foot sur vos chaines TV, YouTube et autre CANAL ou NETFLIX à divertissement industrialisé. Mesdames apprenez plutôt comment vous maquillez et messieurs regardez ce soir y’a encore match.
- Les auteurs ? C’est bon, nous avons les organes de presse avec des célébrité dedans, des maisons d’édition tenu par la finance qui vous diront qui lire et qui éviter.
- L’art ne doit jamais être politique. Où alors pour vous faire sentir que la politique c’est pour des experts. Même en vous disant que les politique sont tous pourri. Mais la politique se fait ailleurs. L’art c’est beau, c’est bon, consommez-en.
De ma cousine Maryse.
Pardonne-moi ma cousine, je n’ai pas été à la hauteur de ce que tu m’as donné. Je t’aime et que Dieu nourrisse ton esprit, qu’IEL te garde dans sa lumière.
Ma cousine est une paysanne, une fille d’un couple de paysannes* (Les vieux chnoque blanc m’ont tellement agacé avec leur refus de l’écriture inclusive, j’ai décidé de suivre quelques précurseuses du jeu qui utilisent « joueuse » pour signifier le neutre et pas « joueur », ou quelques kendokates qui nous font aligner nos « men » sur notre voisine de droite, pas notre voisin. Le féminin est devenu le neutre). Elle a grandi à la ferme, elle a épousé un ouvrier après l’avoir rencontré dans un bal.
Ma cousine, aimait son travail a la ferme, s’occuper, des vaches, des poules, des lapins, faire les foins et les vendanges, où nous étions nombreux. Elle aimait danser, oui pour sur, elle aimait danser, elle aimait chanter et écouter des chansons. Dans chansons qui la faisait danser, des chansons qui la fait pleurer, des chansons qui la mettait en joie. Elle aimait aussi les chants à l‘église. Elle aimait les sermons et en reparle à la sortie de l’église. Elle aimait Marie et Sainte Bernadette. Elle aimait Dieu. Elle aimait aussi faire l’amour. Son corps le disait. Quand elle monter revoir son mari, et même quand elle trayait quelques-unes de ses vaches aux pies fragiles. Pas avec moi évidement, j’étais son petit neveu et son filleul. Elle était de 18 ans mon ainée. Elle vivait les choses avec tout son corps, toute sa psyché tout son esprit, complétement. Elle savait des choses sur les fossés, les taillis, les herbes qui poussent dans les pieds noisetier du muré. Elle savait des choses sur les vaches et les lapins, les hommes (les mâles) et les blessures de sentiments. Elle savait des choses sur l’argent et les relations et le temps qu’on consacre aux autres, même au pauvre bougre, même au simplet du village. Elle avait des idées politique, sur le rôle qu’elle pouvait avoir en tant que femme. Elle ne cherchait pas le pouvoir, mais elle le comprenait. Elle comprenait que les hommes de pouvoir étaient des petits garçons apeurés et capricieux qui se servait du pouvoir pour cacher leur peur et qu’ils utilisaient également la peur des autres comme un instrument pour obtenir encore plus de pouvoir. Elle n’aimait pas ces hommes, mais elle les plaignait. Tous les dimanches au moment de la prière, elles priaient aussi pour eux.
J’espère que personne n’oserait dire que ma cousine n’était qu’une paysanne, elle était une paysanne et sa culture n’était pas médiocre. Ses voyages étaient Lourdes et Rome avec la paroisse, elle aurait aimé aller à Jérusalem.
Et bien, quelle autrice* serait capable aujourd’hui de faire sentir ne serait-ce qu’un millième de ce qu’était ma cousine. Une Giono ? Une Marcel Aymé ? Peut-être, Mais aujourd’hui elle ne serait pas publiée.
Car la culture bourgeoise néolibérale autorise évidement un premier Roman à Édouard Louis, car il va, dans ce premier roman, vomir sur la culture de sa région. Il sera reçu sur les beau plateau Parisien pour lui faire dire tout le mal qu’il pense de sa région. Les « divertisseurs » me font vomir à ce moment et j’en veux à Édouard Louis. Je me réconcilie avec lui quand il retrouve ses origines, ce qui le fait tenir debout dans « Qui a tué mon père ? »
Et maintenant la bourgeoisie néolibérale, critique.
Mais quel préambule pour un simple restitution de lecture.
Et bien c’est simple, ce roman est conforme à ce qu’attend la bourgeoisie néolibérale.
En pleine apocalypse, la bourgeoisie recherchera, un homme blanc, un mec, un poète qui écrit de la Bêlle Polésie qui ouvre la porte de là ou c’est comme avant.
Évidement, les femmes sont les objets sexuels et quand elles sont guerrières, elles ont des couilles. L’auteur ne restitue rien de sincère. Ce n’est pas la route de Cormac McCarthy, ni Ravage de Barjavel.
Un monde post apocalyptique est juste un décor, les personnages des figurant sans âme.
L’auteur se dit communiste, mais dans son roman rien de politique que du lieu commun de fin des temps et continuer à nourrir la peur du bourgeois que les hordes des sauvages moderne prennent le pouvoir. Islamistes, Nationalistes et tout autres extrémistes gauchiste que la bourgeoisie néolibéral utilise comme repoussoir pour rester centré sur elle.
Non, Si un tel évènement arrivait, ce sont des femmes comme ma cousine qui serait la lumière du monde. Et des hommes (l’homme est un humain qui ne peut pas avoir d’enfant) saurait alors qui suivre. Des femmes règneraient car régner ne veut pas dire user du pouvoir, mais être au service.
Ce roman m’a mis en colère et je suis heureux de l’avoir terminé ! Mais j’ai pensé à ma marraine Maryse.