le seme correspond au moment où l’on réalise l’état shin-ki-ryoku icchi (l’union de l’esprit, du ki et de la force, pour nous occidentaux se serait l’union du spirituel, du psychique et du corps) et que l’on devient le centre d’où quelqu’un, qui est plus que soi, rayonne. C’est à cet instant précis que l’aïté (partenaire-adversaire) va sentir que l’on a réalisé le seme : on brise le kamae (présence, disponibilité, menace) de l’aïté afin de réaliser le yuko-datotsu (la frappe valide qui est aussi enseignement pour l’aïté).
Le seme demande beaucoup de courage, car la moindre erreur peut renverser la situation et l’on peut se retrouver attaqué. Il n’y a donc pas d’alternative possible. Nous nous devons de nous engager pleinement dans la situation, ce qui est un travail spirituel psychique et physique fort et sérieux.
Pourquoi parler du seme, alors que je viens de lire l’article à propos d’Ophélie d’Anne Vassivière sur son blog ?
Par ce que je viens en tant que Kendoka ressentir le seme d’une écrivaine. Elle a, par des correspondances entre Barbe bleu, Ophélie de Shakespeare, la peinture et la littérature me faire prendre conscience des violences faites aux femmes qu’autorise notre société patriarcale.
J’espère que son roman trouvera éditeur, j’aimerais le lire. Les arbitres auraient lever les bras et auraient crier « IPPON » (Touche !)
L’article d’Anne Vassivière s’appelle « Ne vois-tu rien venir ? »
Et un seme c’est ça (il y a un ralenti pour les profanes) :