Au départ un gazouillis

Au départ, un simple gazouillis,
La foi est un rêve jamais atteint.

Et la foi est une confiance sans fin.
Je t’aime et je te fais confiance,
Et je ne sais pas pourquoi,
Et j’en éprouve un grande joie.

Alors voici la rencontre d’un ami.
Voilà longtemps que nous ne nous étions vus.
Et il était dans le doute,
La foi est un don de Dieu,
Mais comme Dieu n’existe pas
Il n’a pu en faire grâce à quiconque.
Donc les croyants sont sans foi !

Rendons à César ce qui est à César…

Il fait grand jour, parlons de César.
César aujourd’hui a pris visage des démocraties bourgeoises.
Elles s’organisent pour que l’argent rapporte de l’argent !
Et donne l’illusion que la mort s’éloigne dans le futur.
Mais point d’à venir, juste une projection d’un présent inchangé.
Nos malheurs sont là, dans le choix de nos Césars.

Et la nuit tombe. Et nous marchons un peu.
Et nous arrivons sur le porche d’une église oubliée.
Nous sommes assis, et nous trinquons,
Nous choquons nos bières puis nos verres de vin rouge.

…Et à Dieu ce qui est à Dieu.
Le ciel s’illumine de sa nuit d’été.
Les étoiles filent,
Les lucioles « balètent »,
Et nous trinquons de la beauté
De notre amitié.
La confiance entre nous renait.
Nous renaissons à nous même,
Et éprouvons cette joie des nuits d’étés chargées d’amitié.
La bière du nord en prend un autre goût,
Et le vin rouge de Chinon en possède une autre saveur !

Ses doutes s’étaient envolés.
Il reprenait sa lutte contre César,
Avec la confiance en un ami, retrouvée.

J’étais seul dans l’église abandonnée.
Confiné.
Et j’étais l’ami qui doutait.
Qui était « tu » ? Qui était « Je » ?

Oraison 21 avril 2020