Les Sept Péchés capitaux chorégraphie Pina Bausch

Voilà, ou plutôt « vois là », mais nous ne l’avons pas vu !
Et pourtant, la puissance de cette troupe, la puissance de ce compositeur, la puissance de cette chorégraphe – et j’écris bien Puissance et pas Pouvoir – sont telles que les images peuvent venir, les corps peuvent s’animer, et nos esprits se délier. Ils peuvent se délier des temps que nous vivons, ils peuvent se délier des égoïsmes morbides que nous avons vécu toutes ces années passés sans la mémoire, et la simple évocation d’une chorégraphie que je n’ai pas vue me libère. Me libère le corps, la psyché et l’esprit et les trois dansent. Ils dansent ensemble et s’ouvre à la lumière du jour qui traverse nos murs ou nous sommes confinés.

Bien sur, j’ai payé la place et bien sur ce paiement est mérité, pour tout ce que ces danseurs ont offert par le travail d’avant, d’avant le temps de les voire !

Et avec un palais bien sensibilisé je sens la danse comme on peut gouter un plat de Thierry Marx au Sur-Mesure. Il en faux de la finesse pour sentir le riz derrière l’esprit du Riz. Il en faut de la finesse pour sentir le cri du corps derrière le titre, la photo et la programmation qui ne se jouera pas. Et celle-ci fut travaillé au plus profond des danseuses et danseurs du Tanztheater Wuppertal et de l’Ensemble intercontemporain.

Il n’y a qu’une loi annonçait, annonce et annoncera Jésus, c’est celle de vous « aimer les uns les autre COMME je vous ai aimé ».
Il n’y a qu’un seul péché, c’est celui qui nous enferme dans notre tout petit égo qui veut croire qu’il ne doit rien aux autres. Les sept péché capitaux nous rappelle et ramène à ce seul et unique péché.

Maintenant elle nous dis, j’ai dansé, et bien faites le boulot maintenant

Merci à Pina !

Prête-moi tes sabots

Quand avons-nous commencé l’aventure ?
Il y a 60 mille ans à cette heure ?
Nous étions humbles et apeurés.
Nous connaissions la valeur de tes sabots.

Quand les avons-nous égarés ?
Avec l’agriculture ?
Avec L’écriture ?
Avec le feu et les métaux ?
Avec le feu et sa machine à vapeur ?

Alors tu as remis tes sabots,
Et lu l’as vu, Elle,
Une lumière non électrique,
Une lueur venu nous avertir,
Et tu étais droite et belle dans tes sabots.
Et tu nous l’as dit.
Et nous avons continué, foncé.
Elle nous a averti, Encore
En brulant sa chevelure.

Et au jour d’Hui
Jour d’ici,
Bien avant celui d’au-delà,
Celui à venir,
Je pense à toi Bernadette,
S’il te plait, Prête-moi tes sabots.

2020, en 1985 j’avais 23 ans

J’ai eu 23 ans
En 1985
Un café
Et déjà ma cafetière italienne
Je sortais du mauvais chemin
Je peignais
J’explorais le « Non ! »
Et une peinture Chamanique
Je lisais Carlos Castaneda

Je lisais le cycle de Dune
Pour la deuxième fois
Et je découvrais Donjon et Dragon
La boite Rouge
J’avais 23 ans
C’était en 1985
J’avais déjà connu la mort !