Ils n’ont rien vu de Thomas Lebrun

Écrire sur la danse et rapporter ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu pendant 1 heure 20. Des danseuses et des danseurs, des lumières et ceux qui les manipulent, des bandes sons et ceux qui les fabriquent, les imaginent des technicien qui ont organisé le plateau, des personnes qui nous ont accueillis et aidé à trouver nos places.

L’attente.

Le murmure.

Le noir.

Le silence.

Et la petite lumière qui s’allume

Et alors arrive quelque chose.

Et c’est pourquoi nous appelons cela du spectacle VIVANT !

Spectacle ?

Qu’y a-t-il de spectaculaire ?

Est-ce cela que nous venons chercher ?

Après la bombe sur Hiroshima, une petite fille brulé, plier des grues de plus en plus petite comme prière, elle les offrait à qui les accueillait. Petite fille qui ouvrait la porte du réel et faisait entrer un courant d’air pur pour nettoyer le monde. Le Réel, l’inaccessible réel auquel on s’abandonne en confiance, en foi.

Qu’y a-t-il de spectaculaire, de « di-ver-tis-sant » ?

Est-ce du divertissement que nous venons chercher ?

La réalité, celle très masculine, celle très rassurante de l’excellence, de la compétition, du chacun contre tous, du divertissement, du mérite, cette réalité close dans des mots, dans des relations, cette réalité pauvre et fini. Les danseurs la bousculent, ils viennent à nos portes, à ma porte, et la frappe pour que nous ouvrions notre humanité sur le Réel, ce Réel en création permanente, ce Réel auquel je ne puis rien comprendre, rien maitriser, mais en qui je ne peux que faire confiance. Ce Réel qui n’est pas une énergie de désir, mais un champ d’Amour, un chant d’amour.

Alors oui, la danse est un acte sacré.

Et Thomas Lebrun, les danseurs, les techniciens, les ouvreurs, les musicien, Marguerite Duras, Alain Renais, nous ont inviter ce soir à ouvrir une porte !

Et nous ressortons avec 1000 et 1 question qui nous mettent en joie. Nous n’avons pas été diverti, nous avons été augmentés, de la seule façon qui soit Réel et humaine.