Vanité des vanités, disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité ! Quel profit l’homme retire-t-il de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? Une génération s’en va, une génération s’en vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche ; Il se hâte de retourner à sa place, et de nouveau il se lèvera. Le vent part vers le sud, il tourne vers le nord ; Il tourne et il tourne, et recommence à tournoyer. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est pas remplie ; Dans le sens où vont les fleuves, les fleuves continuent de couler. Tout discours est fatigant, on ne peut jamais tout dire. L’œil n’a jamais fini de voir, ni l’oreille d’entendre. Ce qui a existé, c’est cela qui existera ; Ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ; Rien de nouveau sous le soleil. Y a-t-il une seule chose dont on dise : « Voilà enfin du nouveau ! » – Non, cela existait déjà dans les siècles passés. Mais, il ne reste pas de souvenir d’autrefois ; De même, les événements futurs ne laisseront pas de souvenir après eux.
Rien de nouveau sous le soleil ? Alors ? Et Hérode se demande Qui est cet homme ? Il a peur.
Questions humaines Que Femmes et Hommes En toute humanité se posent Depuis 4000 ou 2000 ans ?
Quoi de neuf sous le soleil ?
La guerre est si commune Si commune pour ces « ils » Ils se font la guerre Des ils Oh, oui des ils Pas des elles Et encore moins des iels
Ils s’écartent du grand sujet Et s’occupent de leur petit objet Ils pérorent dressant leur petit objet Et ils se font la guerre Cette guerre si commune Et là ils sont si sûr d’eux, sûr d’eux même Leurs petits égos, petits objets les rassurent Alors rien de nouveau
Iel enfant d’IEL est le nouveau Le sujet, le grand sujet La relation Chaque jour questionnée Plus de peur Juste l’angoisse fortifiante de l’éternité Le hors du temps Qui englobe tous les temps Le grand âge en âge Pas de moral Juste nos questions Des montagnes de questions Ou se presse un chemin Un chemin doré Comme un écho Un écho divin La confiance, la foi Comme il fut dit Dit Sera dit « Je » est un autre
Il était une fois, dans le royaume de Tsing Tâo, un jeune homme très curieux des réalités de l’existence.
Un beau matin, il ne se réveilla pas.
Arrivé dans le pays du non-retour, il questionna le premier homme qu’il rencontra, après plusieurs jours de marche.
– Où suis-je, noble passant ? – En Enfer, pauvre voyageur.
Et l’homme de repartir en répétant : “En Enfer… En Enfer…”
Le jeune homme continua sa marche et arriva dans une grande salle à manger, perdue au milieu du désert. Le couvert était mis. Les bols remplis de riz parfumé et les cruches d’eau fraîche. Soudain une troupe bruyante fit irruption. Les guerriers se disposèrent autour de la table et commencèrent à manger… Mais les baguettes mesuraient plus de deux mètres chacune et les hôtes n’arrivaient pas à se nourrir sans se gêner mutuellement. S’ensuivit une bagarre générale où tous s’étripèrent. Le jeune homme s’enfuit.
Il questionna un autre homme qu’il rencontra, après d’autres jours de marche.
– Mais où suis-je donc, noble passant ? – Peut-être au Paradis, grand voyageur.
Et l’homme de s’asseoir, en regardant l’horizon.
Le jeune homme continua sa marche et arriva dans une grande salle à manger, perdue au milieu du désert. Le couvert était mis. Les bols remplis de riz parfumé et les cruches d’eau fraîche. Soudain une joyeuse équipe fit son apparition. Le jeune homme regarda les baguettes disposées sur la table… Elles mesuraient toutes plus de deux mètres… Les compagnons prirent place autour de la table et chacun d’eux donna à manger à celui qui était en face de lui grâce à la longueur des baguettes… Tous finirent le repas en chantant.
Puis, le matin où le jeune homme ne s’était pas réveillé, il se réveilla.