Que me soit accordé le silence Sioux

Vent, que je puisse accueillir,
non pas le silence qui rend prisonnier de soi-même mais celui qui libère et ouvre au renouveau,
non pas le silence du corps épuisé par les paradis artificiels mais celui d’une âme qui respire,
non pas le silence de la peur des autres et du monde mais celui qui rend proche de tout être vivant et de l’univers,
non pas celui de l’égo froid, indifférent, hautain mais celui qui enracine, fortifie et purifie la tendresse,
non pas le silence de l’absence nue, du monologue solitaire mais celui de la rencontre, de l’intimité au Vent,
non pas le silence de la lâcheté, de la capitulation mais celui qui prépare au combat du guerrier pour la vérité,
non pas le silence des exclus, des sans-voix mais celui qui nourrit la force des peuples qui se lèvent,
non pas le silence de la personne humaine qui fuit mais celui de la personne humaine qui cherche et questionne,
non pas le silence de la personne humaine qui rumine ses échecs mais celui qui réfléchit pour en découvrir les causes et la beauté,
non pas le silence de la nuit du désespoir mais celui qui attend la lumière de l’aurore, l’espérance,
non pas le silence de la rancune, de la haine, de la vengeance mais celui de l’apaisement et du pardon,
non pas le silence du bavard, rempli de mots, de lui-même mais celui du cœur qui écoute le murmure des feuilles dans le Vent,
non pas le silence envahi par trop de réponses à de vaines questions mais celui de l’émerveillement et de l’amour de la terre sacrée,
non pas le silence de l’oubli, de l’arbre des morts mais celui où la matière entend Vent, en préparation à la Lumière de Tanka Wanka.