La route d’IEL

Qu’a ton perdu ?
Que nous sommes nous ôtés ?

IEL, l’abstrait de Moïse,
IEL, l’éternel nommé,
Pas de naissance,
Pas de terme.
IEL, ce qui est. Question.
Angoisse.
Moïse le dos retourné,
Son peuple fond la matière en idole
Enfin, Dieu de Peur.
Ô Rassurante peur.
Liberté de fuir, ou d’attaquer.
La Peur cache l’Angoisse sous le tapis.
L’Angoisse ouvre l’infini
L’Angoisse est questions
L’Angoisse porte du Mystère de vie.
Manifeste d’Amour,
De cette crainte, vertige et merveille

Qu’a ton perdu ?
Que nous sommes nous ôtés ?

Perdu les certitudes
Les « ça, ça vaut tant ».
Les « il vaut plus qu’elle et moins que lui »
Les « voilà le prix des choses, des gens »
Les Talents, Compétences et autres Idoles.
Hypocrite certitudes.
Où sont, les apprentis, les compagnons, les questions ?
Érodés le sens sacré des mots
Nous souhaitons la peur
Pour fuir l’Angoisse.
Nous ordonnons la jouissance du Sexe.
Illusions
Fuir la joie de l’Amour.
« Du concret ! » « Du concret ! » « Du concret ! »
« Je suis pragmatique. » Mantra de l’homme apeuré.
« Je ne veux pas de l’univers et de l’Angoisse. »

Qu’a ton perdu ?
Que nous sommes nous ôtés ?

Les animaux nous regardent.
Les yeux de la vache achevé en abattoir
Son veau à ses cotés
Elle nous pardonne
Elle sait que nous avons cette porte.
Elle sait elle
Nous ne sommes pas faits pour savoir
Mais pour la co-naissance.
Nous ne sommes pas faits pour les réponses
Mais pour les questions.
Nous ne sommes pas faits pour les certitudes
Mais pour la confiance.
Nous ne sommes pas faits pour posséder
Mais pour Aimer.
Oui, elle voit qu’IEL AIME
Nous ne sommes pas faits pour l’industrie
Mais pour le délicat artisanat du créateur.

En vérité, la porte d’IEL.