Il y a longtemps Pas si jadis que ça Le maire a signé L’amputation Du porche De mon église. Amputée ! Le porche, Où, enfants des années 60, Nous étions 7 ans, Nous jouions à 1-2-3-Soleil !
Je suis 58 ans, Pourquoi cette mélancolie aujourd’hui ?
Souvent, sous le vent de l’aurore Je retourne à la maison de Marie et Joseph Elle est sur la grand place, Et derrière commence la monté du col. Elle ressemble, à la maison de Mémé. Elle est décédée. Elle est la mère de mon père Ma grand-mère Marie.
Vous entrez par la porte toujours ouverte.
A droite, Marie, A la fenêtre qui regarde la place et la rue Une petite ou un petit, tombe, elle se précipite Elle l’aide à se relever Une petite un petit est en joie d’une réussite Elle ouvre la fenêtre et l’encourage. Elle vous salue.
A gauche, Joseph Il travaille pour les maisons tombées Il travaille pour les maisons naissantes Il a formé jadis ses enfants Il forme l’enfant de Marie Son enfant adopté Qui aura alors du métier. Il vous salue.
Et derrière, la maison de Joseph et Marie, L’enclot. Avec à gauche, la réserve de bois et de planches, Et la basse-cour. A droite, la bergerie des brebis et des chèvres. L’enclot de la patience avant de monter aux pâtures.
A la sortie de l’enclot, Lucifer.
Lucifer est là pour montrer le chemin facile La route plate du pouvoir, de l’argent, Du prendre sans donner, sans rendre, les corps les psychés, Et fermer la porte de l’esprit. Il est là, triste, en colère pour nous inviter à la prendre. Elle est gratuite. Et augmente sa colère quand nous l’empruntons. Il n’a pas de choix, C’est le prix de notre liberté. Mais si vous prenez le sentier de la brume, Le col à venir, inattendu, Incertain, Toujours en mouvement, En création permanente, Alors, sa douleur de colère s’apaise un instant. Alors, il vous salue.
Et alors suivant ce col de la brume lumineuse Vous pouvez y rencontrer Marie, de Magdalena, et son anneau Jeanne, d’Arc, et son épée et son armure Thérèse, d’Avila, et ses livres Bernadette, de Lourdes, et son seau et ses sabots Thérèse, de Lisieux, et ses fleurs séchées. Et si vous le leur demandez, elle vous prête leur Foi. Et la porte d’où vient la colombe s’ouvre Alors vous apercevez au loin Sa silhouette. Une silhouette vigoureuse, joyeuse Chacun de ses pas prolonge et créer le sentier Et vous pouvez à votre tour, créer de nouvelles voies.
Souvent, sous le vent d’aurore Je retourne à la maison de ma Grand-Mère Mémé Marie, l’épouse de Pépé Étienne. Ils vous salue.