Germinal par Zola

La bourgeoisie.
La bourgeoise des ces hommes et de ces femmes qui vivent dans le bourg. Ils y vivent, ils y dorment et ils s’y nourrissent. Dehors, hors le bourg et hors les mur, il existe aussi une humanité qui y pèche en combattant la mer, une humanité qui fait pousser en combattant les saisons, qui y creuse sous terre pour en extraire fer et charbon en combattant le feu.

Toutes ces personnes humaines quand elle voit un danger, elle le cris violemment, s’emporte promptement et aime tout aussi promptement, car tout est danger et la vie peut y être abrégé rapidement, on n’y prend pas le temps de la politesse, de la forme distrayante. Mais celui du bourg n’aime pas cela, il le qualifie de vulgaire, de grossier, car lui dans le bourg, il a le temps de la politesse et de la distraction, il a l’argent pour payer ce que ceux de la mer de la terre ou de sous la terre ont péché, fait poussé ou exhumé.

Le bourgeois politise, organise, ordonne et se sert. Dans le bourg, pas de loup, pas de danger si ce n’est celui des humains eux même.

Alors Zola fut !

Zola et ses Rougon-Macquart. Zola et son tome 13, comme on dirait le tome 13 de Berserker. Un tome 13 qui vient nous raconter une histoire chthonienne comme ces nouvelle du père Lovecraft. Un titre comme un mois révolutionnaire, un mois nommé par une bourgeoisie jetant au sol, seigneur et leur monde rurale. Germinal n’est pas printemps. Le mois de Germinal, un mois sans saison. Les mois de la raison ou sort ce qui fut semé en vendémiaire. Mais en Bourgeoisie-Land il n’y a plus de place a la terre, au printemps, au fées et aux lutins, au petit peuples et aux monstres, il n’y a que des mots qui deviennent le divertissement. Et de ce Germinal aller naitre ce codex qui nous raconterais le parcours de ceux qui défouissent le charbon.

De toute la série des Rougon-Macquart c’est, lui, ce tome 13, ce Germinal, qui m’a le plus rapproché de mes ancêtres du XIXème siècle. C’est peut-être parce que mon prénom est Étienne.

Avec de tel monument, il est difficile de proposer une critique singulière, sur le style, les personnages, l’époque, les descriptions tout a été dit.

Je crois que j’aimerais retrouver l’œil et l’innocence des premiers lecteurs de ce roman, ceux qui le lisèrent quelques jours après sa première publication. C’était, en des temps ou le cinéma n’existait pas et que les mots devaient provoquer l’image. Et que les paysages, les mines, les corons et les chemins boueux devait se construire dans l’imaginaire avec des mots.

Les mots…

Les maux

Est-ce qu’en ces temps d’étrange « Pandémie », des mots nouveaux vont naitre qui ne soit plus des distractions.

Des phrases

Fichez-moi donc la paix, avec votre évolution ! Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera plus rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur.

Jamais vous ne serez dignes du bonheur, tant que vous aurez quelque chose à vous, et que votre haine des bourgeois viendra uniquement de votre besoin enragé d’être des bourgeois à leur place.

Rien n’est jamais fini, il suffit d’un peu de bonheur pour que tout recommence.

Souffle la chandelle, je n’ai pas besoin de voir la couleur de mes idées.

En juin, les blés étaient grands déjà, d’un vert bleu qui tranchait sur le vert noir des betteraves.Les peupliers du canal s’empanachaient de feuilles.Des herbes envahissaient le terril, toute une vie germait, jaillissait de cette terre, pendant qu’il geignait sous elle, là-bas, de misère et de fatigue.