XYZ chez Georges Appaix

Et puis, il y a Georges Appaix, et la danse entre comme par douce effraction dans nos corps, nos oreilles et nos yeux. Les danseuses et les danseurs occupent l’espace, s’y rencontrent, s’y émulent et nous offrent un scène qui devient un univers, qui mute en un cosmos heureux, une idée de bonheur, une paix trouvée s’empare de nous. Georges Appaix est un faiseur, un soigneur, un thaumaturge qui est venu porter son soin sur nos vies bruyantes, chaotiques en proies au tohu-bohu initial mais qui trouve alors son sens, sa direction.

Et les danseuses et les danseurs sont là, suivant les idées de cet personne humaine entrée comme par effraction dans la danse contemporaine. Il y a aussi là, le théâtre de la vie. Si Anne Theresa de Keersmaeker est une prêtresse, une initié, Georges Appaix est Aladin ou Sinbad le marin, un joyeux voleur qui vole les lourdeurs de nos vies, et y dépose en remerciement une perle de bonheur. Georges Appaix est un buveur de Côte-Rôtie, un humaniste qui nous rappelle que la vie vaut la peine d’être vécu.

En sortant de la salle, nous avons réveillé en nous le sens de la fête, la vraie, celle qui vide les greniers et les caves de ce qui reste, par le partage avec tous pour que les Greniers et les Caves puissent maintenant accueillir la nouvelle moisson, la nouvelle vendange.
Dans la danse nous ne consommons pas, nous n’industrialisons pas, nous ne capitalisons pas, nous vivons, et puis nous brulons de nos feux intérieurs rallumés et que nous offrons en partage aux corps glacés de nos contemporains qui sont resté devant les cours de la bourse ou en hypnose devant les dernières inepties LREMISTES.

Merci Georges, à ta façon tu terrasses aussi le Dragon.