Épiphanies de l’ange par Roberto Veracini

Quelques vers glanés

Avant chaque voyage il y a la mer à traverser,
Avant chaque rêve, il y a la nuit à dépasser
Toujours uniforme est l’horizon, de terres lointaines.

…Et que je regarde les arbres et le ciel
et ne vois d’autre espèce
de rose
qui me convienne

LUISA S’EN VA

J’ai entrevu les yeux et l’éclair
et puis plus rien, juste
une ombre, la tienne, partout

La poésie

La poésie ?

La poésie, je ne sais pas ce que c’est.

Mais je connais l’effet qu’elle produit sur le corps et sur cette porte que jadis, avant Descartes, les humains appelés Esprit, (la porte de la spiritualité).

Les romans s’habillent de raisons et de rationalités, même en état de crédulité suspendu. Les romans nous appellent du côté de l’âme (ce qui anime le corps, la psyché) et nous servent, en plein ou en creux, une forme de morale, ou un code de conduite.

La poésie tente de nous faire vivre une expérience de vie non verbale. Des mots qui n’en sont plus, des petits poltergeist facétieux et espiègles frappent à la trappe du grenier. Nous montons et découvrons alors un ciel inattendu, et notre ange nous invite à regarder.

Et comme le dis Léo Ferré dans la poésie :

« D’ailleurs, elle n’est pas là
Mais dans la tête d’un fou
Qui s’ prend pour un hibou
À regarder la nuit
Habillée de souris
Comme sa bonne amie
La Poésie »

Roberto Veracini par la porte de dessins de Stephano Tonelli, nous invite à vivre cette expérience ! Une forme d’oraison avec l’ange en attendant de voir Dieu ! Mais Dieu n’est qu’un mot lui-même ! En vivre l’expérience non verbale est une quête de toute une vie !

Bon voyage !

En vérité, Merci !