Gaudette et Exsultante par le Pape François

Quelques citations

Je ne parle pas de la joie consumériste et individualiste si répandue dans certaines expériences culturelles d’aujourd’hui. Car le consumérisme ne fait que surcharger le cœur ; il peut offrir des plaisirs occasionnels et éphémères, mais pas la joie. Je me réfère plutôt à cette joie qui se vit en communion, qui se partage et se distribue, car « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35).

Prière de Saint Thomas More
« Ne permet pas que je me fasse trop de souci pour cette chose encombrante que j’appelle « moi ». Seigneur, donne-moi l’humour pour que je tire quelque bonheur de cette vie et en fasse profiter les autres. Ainsi soit-il. »

Ne tombons pas dans la tentation de chercher l’assurance intérieure dans le succès, dans les plaisirs vides, dans la possession, dans la domination des autres ou dans l’image sociale : « je vous laisse la paix; c’est ma paix que je vous donne; je ne vous la donne pas comme le monde la donne » (Jn 14, 27)

Ce que j’ai vécu de cette lecture

Alors, que se passe t’il aujourd’hui qui vaille la peine d’être vécu ?

Cet après-midi de dimanche, je mangeais un yaourt de brebis (acheté dans mon petit commerce bio) parfumé avec du sirop d’érable, ramené par ma fille de Montréal, alors qu’elle était allée suivre un stage de danse contemporaine, pour son métier.

Cet acte banal de tous les jours, manger du yaourt parfumé avec confiture, sucre et tout autre élément, est devenu sacré car je connaissais le chemin du sirop, de l’arbre jusqu’à mon bol et aussi du yaourt de la brebis jusqu’à ce même bol.

Une joie profonde partant du cœur du ventre a irradié l’ensemble de mon corps et même au-delà de celui-ci, au-delà des pieds, des mains, de la tête. C’est la conscience de cette longue chaine qui devint une source de joie. A chaque instant les éléments ont fait ce qu’ils devaient dans la joie, en partant de la brebis et de l’arbre jusqu’au « Je » qui est au-delà de moi. Je mange en conscience et je rayonne de joie et d’allégresse, et cela, je l’offre à tous, et remercie tous en disant (en ayant envie de le chanter) « bravo et merci » ; le sublime.

Nous sommes reliés les uns aux autres, les vies sont reliées entre elles et l’univers nous relie aussi dans cette conscience, dans cette banalité. Je n’ai pas consommé, j’ai mangé, je me suis nourri. C’est aussi ce que dit souvent le cuisinier Thierry Marx.

Finalement, voilà ce dont parle le pape François dans Exhortation apostolique sur la sainteté Gaudete et exsultate ; Vivre chaque instant comme un instant sacré, sans spectaculaire ni pression de la réussite sociale.

en définitive

Hildegarde de Bingen par Daniel Elouard

Vision de la pensée d’Hildegarde

pour Hildegarde une personne humaine est un individu qui cherche la lumière de l’infini inconnaissable d’amour qui est Dieu et qui ne peu s’adresser à nous qu’à travers des images qui nous parlent.
Deux danger rode pour l’individu c’est faire trop confiance à sa Raison ou en sa volonté, l’une comme l’autre est un abandon du Don Divin.

Le bon chemin est en acceptant le Don au travers de la banalité de la vie (la banalité pris au sens  asiatique ou du tarot de Osho).

Citation de la biographie

Le processus de création des trois « piliers » de son œuvre est identique : une période de souffrance aiguës est suivie de visions apaisantes, puis vient la rédaction.
« Alors j’exultai d’une joie profonde et indicible et je désirai me rassasier toujours de cette vie. » Or Hildegarde ne raconte ses visions que lorsqu’elles sont terminées ; comment parvient-elle à se les remémorer si précisément, surtout pour transcrire les paroles de l’Esprit vivant, qui ne peuvent être modifiées ou inventées ?
« Voilà ce qui a été prononcé et dit par la voix de le vivante et perpétuelle lumière, et il faut croire ces paroles : un fidèle doit être attentif à ces paroles et les garder parfaitement en mémoire. »
Le prologue du livre des œuvres divines avance une explication :
« Chaque fois que je me mettais à mon pupitre, j’élevais toujours le regard vers la lumière de vérité et de vie, afin qu’elle m’instruise de ce que je devais dire. »
Les visions seraient ainsi réactivées au moment de leur rédaction, mais elles requièrent toutefois une mémoire prodigieuse développée au cours de années de formation par la mémorisation de psaumes, de textes sacrés, nécessaires lorsqu’il y a peu de livres.

Et maintenant

J’ai trouvé ce livre à Lourdes dans la librairie des sanctuaires. Hildegarde n’y ai pas présenté, ni comme une personne sympathique, ni comme une féministe avant l’heure (contrairement à Héloïse a la même époque dans les territoires qui deviendront un jour la France), mais la lecture m’a permis de comprendre mieux l’histoire de cette période, de ce que furent les enjeux de l’époque et la querelle des investiture. Nous sommes dans la période charnière où se développe le catharisme, des éréthismes diverses, l’église étant devenu trop temporelle et oubliant sa mission spirituelle. Nous sommes dans cette période ou nous allons passer du Roman au Gothique, du rôle des monastères ruraux à celui des cathédrales urbaines.
La biographie est chapitrée sous forme des heures canoniques ce qui donne un rythme propre à la méditation et à une lecture consciente. L’écriture est sans grand style, mais ce n’est pas le but d’une biographie.
Par delà Hildegarde la lecture de cette courte biographie m’a fait ressentir la force et la prégnance de nos arrière grand parents.
Je comprends l’auteur qui nous invite à ne pas juger Hildegarde la conservatrice avec les valeurs de notre temps, mais à la considérer avec les valeurs de son temps à elle.

Berserk tome 2 et 3

la brutalité du mal !

Ma lecture continue dans le monde du manga (à la loupe – vraiment écrit petit par moment …)

Tome 2 et Tome 3, ceux avant l’enfance et l’adolescence et ceux qui seront mis en animation avec l’animé en trois parties des années 90.

L’histoire avance dans cette obscurité effrayante, sans lumière. Nous sommes bien dans la Dark-fantasy, Un Sauron quelque part à gagné et les personnages deviennent réels et plus profond qu’il n’y paraissait.

Pourquoi représenter, les ténèbres, l’enfer ?

Pourquoi lire ces représentations des ténèbres, de l’enfer, du nihilisme, de cette histoire de quête de pouvoir permanent et absolue juste pour tenter de donner un sens à l’univers ?

la question du bien ?

En tout cas ces deux tomes m’ont questionné sur cela. Et peut-être même avec plus de profondeur que la compagnie noire de Glen Cook (les livres du Nord), qui déjà m’avait pas mal ébranlé en son temps.

Ici les abysses sont vertigineux, aucune possibilité de rédemption, pourtant sa quête est là.

Je suis pris par le lecture de cette œuvre et que j’avance avec curiosité et hâte.