Adam, Eve, Lilith et Luc

Lilith et Eve
Au jardin d’Eden
Tant de source d’émerveillement
Tant de beauté
Firmament nocturne couvert d’étoile
Terres mergées et immergées en danse de vent
Des faunes et flores en vie et en mort
Même la mort est beauté
Que d’offrandes
Que d’amour
Gratuit
Au fin fond du néant
Au profond du rien
Du mon temps
Juste un état d’amour
Rien n’aurait dû exister
Juste le néant parfait
Le temps unique absorbant
Le temps zéro

Mais Aimer
Aimer tout ce qui sera
Aimer tout ce qui est
Aimer tout ce qui fut
Et tout fut
Comment avoir ce mot primordial ?
Ce son éternel
« Je t’aime ! »
Foisonnement des univers
Foisonnement des galaxies
Des soleils, des planètes
De la vie
Eve et Lilith s’offrant la jouissance
Adam et Luc Aussi
Et Luc et Lilith
Et Adam et Eve
S’offrir la beauté de l’instant de jouissance
Au cœur de la beauté éternelle
Nul jugement
Au sens premier
Nulle séparation
La jouissance des corps
Le bonheur des âmes
La joie des Esprit
Éternel
La création
Créer
Des enfants
Des œuvres
Des rêves

Là, poser
Un instant de ténèbres
Vouloir décider de ce qui est bien, de ce qui est mal.
Un bien absolue, sans nuance
Un mal rigide, douloureux sans douceur
Manger de ce fruit là
Se retrouver nu et honteux
Et descendre l’escalier des ténèbres
Se perdre
Luc enlève Lilith
Adam enlève Ève

Tu descends encore d’eux…
Où sont, ta Joie,
Tes bonnes heures,
Tes jouissances ?
Interdites par l’idole d’or…