Dune 3 Les Enfants de Dune par Franck Herbert

Citations

Maintenant, elle se tenait seule devant la foule immense. Derrière elle, Gurney Halleck émit une toux nerveuse. Pas même un bouclier ? avait-il protesté. Par les dieux des enfers, femme, vous perdez la tête ! Mais l’une des qualités les plus marquées de Gurney était son pouvoir d’obéissance. Il disait ce qu’il avait à dire, mais ensuite, il obéissait. Maintenant comme toujours.

L’une et l’autre, alors, tournèrent la tête selon un mouvement remarquablement synchrone, leurs yeux s’ouvrirent et leurs regards se rencontrèrent, se sondèrent, scellant un pont silencieux de pensées.
Jessica : je veux que tu voies ma peur.
Ghanima : A présent, je sais que vous m’aimez.

Un humain sophistiqué peut devenir primitif. Cela signifie en réalité que l’existence humaine change. Les anciennes valeurs changent, sont reliées au paysage avec ses plantes et ses animaux. Cette forme de vie nouvelle exige une connaissance pratique et ce réseau complexe d’événements simultanés que l’on désigne sous le nom de nature. Elle exige une dose de respect pour la puissance d’inertie de tels systèmes naturels. Lorsqu’un humain acquiert cette connaissance pratique et ce respect, c’est alors qu’on le dit  » primitif « . Le contraire, bien sûr existe : le primitif peut devenir sophistiqué, mais non sans subir d’effroyables dommages psychiques.

Maintenant, je vais prêcher, dit le Prêcheur. Ceci est un sermon du désert. Je le dis pour les oreilles des prêtres de Muad’Dib, ceux qui pratiquent l’œcuménisme de l’épée. Oui, vous apôtres de la destinée manifeste ! Ne savez-vous point que la destinée a un visage démoniaque ? Vous clamez l’exaltation que vous éprouvez à vivre dans les générations bénies de Muad’Dib. La sainteté a remplacé l’amour dans votre religion ! Vous encourez la vengeance du désert ! « 

Maintenant, elle croit que je vais tuer Dame Jessica, se dit-il.
« Au revoir, ma bien aimée. »
Elle ne compris pas ce qu’il y avait de définitif dans sa voix et elle l’embrassa furtivement lorsqu’il la quitta.
Et, tandis qu’il suivait les couloirs du labyrinthe du temple pareils à ceux d’un sietch, Idaho se frottait les yeux, car même les yeux tleilaxu ne sont pas immunisés contre les larmes.

Un adage Bene Gesserit s’imposa à son esprit : « Soupçonner sa propre mortalité, c’est connaitre le commencement de la terreur. apprendre irréfutablement que l’on est mortel, c’est connaitre le terme de la terreur. »

La vie du prophète nous enferme dans sa vision, se dit-il. Et un prophète ne pourrait s’échapper de cette vision qu’en créant sa propre mort, en opposition avec la vision. Cela apparaissait ainsi dans la vision redoublée de Leto et il s’interrogea sur le choix qu’il avait fait. Pauvre Jean-Baptiste, se dit-il. Si seulement il avait eu le courage de mourir autrement…. Mais peut-être son choix était-il le plus courageux…. Comment puis-je savoir les alternatives qu’il affrontait ? Mais je sais quelles étaient les alternatives qu’affrontait mon père.

Tout jugement oscille sur la pointe de l’erreur, dit Leto. Prétendre à l’absolue connaissance, c’est devenir un monstre. La connaissance est une perpétuelle aventure à la lisière de l’incertitude. »

C’est une vieille, une très vieille astuce de l’autocratie, dit Idaho. Alia la connait bien. De bons sujets doivent se sentir coupables. La culpabilité se manifeste d’abord comme un sentiment d’échec. Les autocrates avertis proposent de nombreuses occasions d’échec à la populace. »

Alors cette douzième fois ?

12ème lecture et :

Une œuvre aux conflits intérieurs puissant nous ramenant aux grandes tragédie Grecque ! Il en ressort une grandeur de l’humain !
Il faut dire que depuis que madame Brochard, ma prof d’anglais en seconde m’avait fait découvrir Mister Herbert en 1978.

Sublime

Bravo et Merci

L’esthétique est dépassée, et la reconnaissance s’unit à l’admiration.

Les jumeaux de Paul et Chani

Alia, leur tante a un plan sur eux et pour eux.

Jessica la grand-mère et le Bene Gesserit avec elle ont un plan qui s’appuie sur le plan possible d’Alia et le plan entreprit par la maison Corrino, les déshérités de l’imperium.

Mais au dessus de tout cela les jumeaux ont eux même construit leur plan pour atteindre le chemin doré.

Mais rien de tout cela n’est une construction mentale et basé sur la logique, ce n’est pas du Asimov, ce n’est pas Fondation. LE roman est une réponse des jumeaux par l’amour aux conséquences des actes et fautes de leur père Paul, qui lui-même avait agit par amour.

Ce troisième roman de la série est traversé du génie de Herbert et l’on sent également le souffle de celui de son épouse Beth, de l’amour qui les unit et de l’amour pour l’humanité.

Quand les personnage se trompe, commettent des erreurs, se laissent posséder comme Alia, alors le pardon et la rédemption est toujours le meilleur chemin.

La leçon, la grande, la seule, c’est qu’au moment du jugement chacun est seul à se juger lui-même. L’amour de Dieu est impuissant mais il est infini et inconnaissable, comme l’univers nous sera à jamais inconnaissable, nous en vivons l’expérience. Herbert n’était pas un scientiste comme l’autre auteur de la même époque, il s’intéressait aux questions pas aux réponses.

Ce qui est remarquable chez Herbert c’est son amour pour ses personnages, j’avais trouvé le même amour dans un petit roman récent érotique, « parties communes » d’Anne Vassivière ».

Bravo et Merci

Sublime

Je passe maintenant à l’empereur Dieu de Dune.