Berserk – Tome 6

Premier bilan de la découverte et des synchronicités de lecture

Avant de donner mon ressentis sur les tome 6 à 10 (critique tome 10), j’ai envie de présenter le contexte dans lequel je lis ce manga, mon premier manga (et qui sera peut-être mon seul manga), et pourquoi je le découvre de manière lente.

Au réveil, après mon émerveillement quotidien d’être vivant et de ressentir avec une conscience simplement humaine, le flux de la vie, je me mets devant la fenêtre de la cuisine et remercie pendant quelque minutes (cela peut se nommer prière, méditation ou réveille).

J’ai préparé mon déjeuner et je me suis installé à la table de la cuisine, après avoir lu un verset ou deux de la bible (j’en suis aux lettres aux corinthiens de Paul – la 2ème qui par moment m’interroge), je prends alors le tome actuel de Berserk et je lis, je parcours, je me plonge dans ces dessins narratifs pour un ou deux chapitres.

Ensuite, j’emporte pour les trajets vers le travail un roman ou un essai (actuellement ce sont les lais de Beleriand de J.R.R Tolkien) et le soir avec la femme miraculeuse avec qui je partage la vie depuis 35 ans je lis de la poésie ou des romans érotiques.

Toutes ces lectures, et tout ce que je vis au quotidien, dans sa simple banalité (miraculeuse car en vie) se mêlent alors un ensemble de correspondances qui continuent à modeler l’homme de 56 ans que je suis.

Je sais que je relirais le cycle de Dune pour la 12ème fois (avant que les films de Villeneuve ne sortent), je relis couramment le poète Bashô et les dialogues avec l’ange. En littérature érotique, je suis tombé sur Anne Vassivière qui proposait quelque chose de vraiment inattendu, de nouveau, sur les perception intérieures, l’intimité profonde de chaque personne humaine entrant dans une relation sexuelle, donc une relation humaine. Et je prévois de relire plus tard Corps-âme Esprit de Fromaget, il m’a conduit à prendre conscience de l’importance de comprendre les anthropologies induites par nos croyances, nos propres visions d’être une personne humaine au sein d’une humanité en mouvement et des dangers que nos sociétés post-modernes nous font courir en fantasmant sur le transhumanise, l’Ubris des Grecs anciens, la démesure, tout en nous simplifiant en tant que consommateur idiot de biens et de services.

Mais Alors Berserk dans tout cela ?

Et bien oui Berserk va certainement venir remplacer Koltès dans mes œuvres pour une Ile. Dans cette série de manga qui se lis en parallèle de la bible, je me retrouve aux sources de ce qu’il y a de plus sombre dans la personne humaine.

C’est par le travail de ce maitre an manga qu’il nous conduit sur un chemin qui ouvre nos esprits.

Le Tome 6 que je viens de terminer à certainement était écrit et dessiné dans les années 90. Dans ces années, je ne le connaissais évidement pas, puisque c’est mon fils (25 ans) qui me l’a fait découvrir il y a à peine 2 mois. Dans les années 90 je devais lire les premiers tome de la compagnie noire, bien sombre aussi. Et la notion des ténèbres humaines me questionnait abondamment, surtout que nous allions être parent.

Aujourd’hui que je découvre ce travail remarquable, il se crée un pont entre ces deux époques et même une troisième, une sorte de pré-renaissance sombre. Tout cela entre en résonnance et ouvre de nouvelles portes, de nouvelles dimensions à explorer et de nouvelles questions.