Dans la Pesanteur et la Grâce
Le beau dans la nature est l’union de l’impression sensible et du sentiment de la nécessité. Cela doit être ainsi (en premier lieu), et précisément cela est ainsi.
La beauté séduit la chair pour obtenir la permission de passer jusqu’à l’âme.
Et Alors ?
Et alors, je tisse Simone Weil avec les souvenirs de ma mère. La beauté, Jésus Christ, les brebis qui paissent dans les chaumes et les sous-bois. Le Christ et l’agneau. Tout cela se rejoint dans les aphorismes de Simone Weil, mon enfance, et la quête de l’enfance de ma mère. J’ai repris la lecture de Simone Weil lorsque la Dissolution fut crachée aux visages des gens de France. Cette lecture est devenue mon oraison matinale pour trouver la paix intérieure. Dans la tourmente de notre époque, je continue de chercher trois choses :
La fraternité, comme une adelphité.
L’égalité, en amour pour tous devant l’amour divin ou l’amour de l’univers.
Retrouver la vraie liberté, celle de vouloir ce que je fais et non de « faire ce que je veux », comme un petit garçon mal élevé de cinq ans.
Haïku
Brebis dans les bois,
Beauté charme chair et âme,
Paix dans l’oraison.
Tanka
Simone et ma mère,
Le Christ, l’agneau, le sous-bois,
L’amour nous éclaire,
Liberté dans nos efforts,
Fraternité sans effort.
Sonnet ou presque
Simone et ma mère, en doux souvenirs,
La beauté, Jésus, brebis et chaumes,
Dans les aphorismes, cœurs s’unissent,
En quête de l’enfance, rêves et psaumes.
La Dissolution a marqué ce temps,
Mais la lecture devient l’oraison,
Trouvant paix intérieure dans ce chant,
Fraternité comme une adelphité.
L’égalité en amour nous guide,
Devant l’univers, amour divin,
Liberté de vouloir, cœur limpide,
Échappant aux désirs enfantins.
Oraison de la terre, des sous-bois,
De fraternité à liberté, douce voie.