Genèse de Tsuvadra

Pourquoi rien plutôt que quelque chose ?
Avant l’éclosion de l’espace et du temps, le Néant enveloppait tout, une absence si profonde que ni question ni réponse n’avaient lieu d’être. En ce néant, un silence préexistait, un non-lieu absolu où Inolmuth se tenait, invisible et omniprésent. Ce principe ultime, indéfectible et insaisissable, échappait à toute forme d’existence, incarnant l’imperturbable permanence de l’Absolu.

Pourtant, au cœur de ce vide infini, un murmure persistait, celui d’Idarie. L’Amour, l’Agape, une force éternelle vibrante au-delà des dimensions conçues et inconcevables, tissait le cosmos avec ses fils d’affection et de dévouement inépuisables. Son excès d’amour se transformait en un premier Chaos, une genèse de toutes les existences futures.

Lorsque la Loi d’Inolmuth, nommée Lhoi, et le Chaos d’Idarie, nommé Khaos, s’entrelacèrent, ils formèrent le Velum, une toile cosmique où la loi et le chaos se mêlaient en une danse céleste. De cette union harmonieuse et contradictoire surgit Primus, la substance première, l’essence des énergies et des matières, sur laquelle le cosmos serait bâti.

Kosmos, cet assemblage d’espace, de matière et de temps, donna naissance à la Vie. La Vie, fleurissant dans sa splendeur éphémère, donna à son tour naissance à la Mort. La Mort, par son ultime silence, fit vibrer une nouvelle dimensions, Opacité, prête à être ensemencée par les rêves d’Idarie. Cette Opacité, traversée par l’énergie d’Eden, vit émerger les Donanymes, les êtres conscients, baptisant et nommant les éléments de Kosmos, forgeant des rêves à partir de la substance même de Primus.

Ces premières consciences Primaire, conscientes de leur fragilité, aspirèrent à regagner leur totalité perdue, semant les premières discordes au sein du Velum. Ce mouvement éternel, ce cycle incessant de création et de renouveau, est l’œuvre inlassable d’Idarie, qui, par son amour infini, dessine les chemins de la renaissance continue.

Nous voilà donc face à la question éternelle : pourquoi quelque chose plutôt que rien ?
La réponse réside dans le cœur vibrant d’Idarie, dans cet Amour qui transcende l’existence et le non-être, un Amour qui éternellement invite à la création, dévoilant à chaque souffle la sacralité de toute existence.

Haïku

Étreinte du vide,
Lhoi et Khaos se mêlent,
Lueur d’Idarie.

Tanka

Dans le néant pur,
Idarie chante l’amour,
Velum se tisse.
Échos de la vie surgissent,
Des étoiles à l’aube.

Sonnet ou presque

Dans l’abîme où naquit le temps, s’étend le Velum,
Lhoi et Khaos dans une étreinte éternelle.
Idarie, souffle d’amour, dans le vide s’inscrit,
Tissant la trame où les mondes se façonnent.

De ce berceau primordial jaillit Primus,
Source d’énergie, matière première de tout.
La vie éclot, la mort suit, inévitable,
Dans le ballet cosmique qui jamais ne s’essouffle.

Les Donanymes, éveillés, nomment et rêvent,
Forgeant des réalités de leurs pensées diaphanes.
Khaos et Lhoi, dans leur danse, sculptent l’histoire,

Là où les premières luttes font trembler le ciel.
Idarie guide chaque pas vers la création,
Dans Kosmos vibrant, un amour sans fin danse.