Depuis des mois, j’écoute les paroles de Rima. Pas de faux-semblants, pas de haine déguisée, simplement une vérité nue, brute, dévoilée entre douleur et espoir. Elle porte en elle son histoire, l’histoire d’être née Palestinienne, mais sans patrie, apatride.

Ils la haïssent. Elle est le miroir de leur peur, cette peur qu’ont les extrêmes droites, la peur du savoir et de la détermination. Lorsqu’elle rappelle que le sionisme est une idéologie coloniale et suprémaciste, qu’aujourd’hui 800 000 colons occupent illégalement les territoires palestiniens, ils lui rétorquent que la Palestine n’existe pas, que les Palestiniens ne sont rien. Ils n’ont que des mensonges et la xénophobie à offrir. Tandis que le gouvernement français, complice du génocide par la vente d’armes, nie à la Palestine le droit d’exister, 146 pays dans le monde ont déjà reconnu l’existence et le droit d’exister de ce peuple.

Rima rappelle que Theodor Herzl, fondateur du sionisme politique, envisageait déjà en 1895 un projet colonialiste. Elle fait face à des détracteurs qui l’accusent de mensonge, alors qu’il suffit de lire « The Complete Diaries of Theodor Herzl, 1895 » pour voir la réalité : expropriation, expulsion des pauvres, la ruse déguisée en transactions. Et pourtant, les journalistes osent lui reprocher le slogan « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre », l’accusant de vouloir effacer Israël, alors que ce sont les sionistes qui anéantissent Gaza avec des bombardements incessants, détruisant 80% des infrastructures et tuant des milliers de personnes humaines. Guillaume Ancel, ancien officier, estime entre 60 000 et 70 000 morts en sept mois, et trois fois plus de blessés. Il est plus aisé pour ces journalistes serviles de reprocher à Rima un slogan que d’affronter la réalité des chiffres.

Et il y a l’infâme Philippe Lellouche qui, sur Radio J, réduit Rima Hassan à son apparence : « Il y a un truc magnifique avec Rima Hassan, c’est qu’elle est jolie. Ça fait passer plein de trucs. Son cerveau est malade mais elle est jolie ». Voilà le sexisme, le négationnisme, l’outil de la suprématie. Rima reçoit des insultes, des menaces de viol et de mort, des appels au génocide. Les sionistes d’extrême droite ne nient pas le génocide, ils l’appellent de leurs vœux, protégés par un gouvernement complice et des journalistes propagandistes.

Alors, quand nous sommes accablés par les mensonges, les injustices, rappelons nous de Rima, de son courage ici, mais surtout de la faculté de renaitre d’un peuple là-bas, en Palestine.

Haiku

Vérité nue parle,
Sous les bombes de Gaza,
Espoir en silence.

Tanka

Sous les bombes du jour,
Rima énonce l’espoir,
En face du vent,
Courage de la Palestine,
Larmes d’un peuple en combat.

Sonnet ou presque

Rima, la voix des ombres et des douleurs,
Dans un monde où la haine se tisse,
Elle porte la lumière entre ses pleurs,
Face aux ténèbres de la justice.

Palestine, ton nom murmure l’horreur,
Des ruines de Gaza s’élève un chant,
Chaque mot, chaque phrase, un briseur,
De chaînes invisibles, de fer sanglant.

Les démons du mensonge la pourchassent,
Mais son courage éclaire notre nuit,
Face aux tyrans, elle ne faiblit, ne passe,

De ses paroles, un espoir, une pluie,
D’amour et de lutte, sans cesse ressasse,
Pour que demain renaisse enfin la vie.