Cinquante-six ans par Étienne C (lulu.com)

École du maitre

Six ans, blouse grise
Pantoufle dans la classe
Chaussure au casier du couloir
Un autre temps passé

A mon père et à ma mère

Pourquoi en parler ?

Parce que c’est une poésie de l’instant.

Une flammèche d’une expérience de vie.

Parce que je l’ai écrite.
Et chaque année depuis 2013, je poursuis cette prière de remerciement à la vie d’être « merveilleuse » (au sens étymologique) sans être spectaculaire.

Et je continuerais pour ma famille, mes enfants, mes amis et ceux qui le souhaite. Pour noël par une étrange avent personnel.

Sorcières de Mona Chollet

Croquis notes venus

Sorcière 1
Sorcière 2
Sorcière 3

Des citations

Près de la moitié des femmes (47%) se concentre toujours dans une dizaine de métiers comme infirmière (87,7% de femmes), aide à domicile ou assistante maternelle (97,7%), agent d’entretien, secrétaire ou enseignante.
Or, au Moyen-âge, les Européennes avaient accès comme les hommes à de nombreux métiers, souligne Silvia Fédéreci :  » Dans les villes médiévales, les femmes travaillaient comme forgeronnes, bouchères, boulangères, chandelières, chapelières, brasseuses, cardeuses de laine et détaillantes. » En Angleterre « soixante-douze des quatre-vingt-cinq corporations comptaient des femmes dans leur rangs3 et dans certaines d’entre elles, elles étaient dominantes. »

Il m’a fallu du temps pour comprendre que l’intelligence n’est pas une qualité absolue, mais qu’elle peut connaitre des variations spectaculaires en fonction des contextes dans lesquels nous nous trouvons et des personnes que nous avons en face de nous.

Ce que provoqua en moi

Sorcières !
Sorcières, mes sœurs.
Des larmes inondent mes yeux, pour ce que l’on vous a fait en cette renaissance magnifié par notre mâle conduite. Pour ce que l’on continue de faire à vos petites filles, par notre mâle lâcheté et nos angoisses de petits garçons à quéquette apeuré.

Merci Mona.
Merci d’absoudre le moyen-âge. Mais il est vrai que c’est bien au 13ème siècle que commença de balbutiement de la prise de pouvoir des mâles bourgeois.
Merci de ne pas surchargé l’église en restituant, que ce sont bien en majorité des tribunaux laïque, qui condamnèrent les sorcières aux buchers.
Merci de déconstruire tous les maux qui pèsent sur les femmes de nos sociétés : Choisir sa contribution à la fécondité, vieillir. Merci pour « ma » fille, « mon » épouse, de me faire comprendre ce que vécu « ma » mère, mes grands-mères.

Une invitation, aussi, pour quelque le « croyant » à une méditation sur qui fut Marie, qui fut Marie de Magdala et les femmes de Jérusalem.

Oui, la lecture de cet essai est indispensable, pour les humains, les personnes humaines. La réflexion illustrée de cet essai, je l’ai trouvé sans forcément le comprendre dans « Parties Communes » de l’autrice Anne Vassivière, mais aussi dans « la maison des mères » du cycle de dune de F. Herbert.

Je ne peux plus dire « l’Homme » pour parler du genre humain, c’est pourquoi j’utilise de référence à la personne humaine ou à l’humanité.
Le langage lui aussi, par sa réduction et la perte du genre neutre au 13ème siècle nous enferme dans une vision phallocrate et misogyne.

Mona Chollet nous invite sur cet essai à revoir nos relations, à les réinventer et en tant que personne humaine à personne humaine. Nous aurons besoin des 100% de l’humanité pour affronter les conséquences des 700 ans de bourgeoisie mâle qui a construit le monde dans lequel nous vivons.

Sorcières, mes sœurs.
Sorcières !
Transmettez-nous votre sagesse assassinée.

Berserk tome 17 à 21 : le cycle de la naissance

Images

Berserk tome 18
Berserk tome 20
Berserk tome 20
Berserk tome 21

Ce que je vis dans cette lecture

Et durant tout le temps du cycle le rejeté des rejetés couve un œuf. Un œuf qui dévore l’enfant monstrueux de Guts et Casca qui donnera renaissance à Griffith. Cet œuf est couvé afin de faire advenir un monde parfait. Le monde parfait qui annonce une frayeur absolue.

Les repères entre Anges et Démons est ténu, peut être inexistante, tout se perd dans cette frontière.
Une question jamais posé dans ce cycle et pourtant permanente, que ce soit par les Hérétiques ou par les Fanatiques, est bien « Mais où est Dieu ? » Sa main, la God’s hand ne produit que des monstres de destruction. Et laisse entrevoir le règne d’un divin d’un Néant, un Rien, un grand diviseur par zéro

Chaque matin, je lis la bible catholique (pas l’orange … private joke) et cette grande transformation de Dieu infiniment tout-puissant de l’ancien Testament inspirant crainte, ordre et respect, du Dieu volontairement infiniment impuissant annoncé pas le Christ et apportant aux humains à tous les humains cette bonne nouvelle que nous sommes libres. Nous sommes libres de choisir notre chemin individuellement et collectivement. Dieu par le Christ à abandonner son pouvoir et sa puissance pour nous éclairer d’amour (agape – je t’aime au point de donner même si je ne reçois rien en retour et je donne Tout, mon pardon, et même ma vie). Cet Amour qu’on est libre de recevoir ou de refuser. Et c’est nous même que nous jugeons par nos choix. La lumière du nouveau testament est là posé.

La force de Berserk est également posé au même endroit, ici ou là. La question est de Savoir où est Dieu. Derrière chaque monstre, nous trouvons finalement une personne humaine qui a fait le choix de sacrifier l’amour pour la puissance et la force et l’imposition de sa volonté. Alors règne une guerre du mal contre le mal des Hérétiques contre des fanatiques.

Et pourtant des rayons de lumière apparaissent qui laisse au lecteur une forme d’espoir.
Luka qui aime au point de se sacrifier pour les autres et son Jérôme.
Guts pour une Casca détruite, amnésique comme absente à tout et a elle-même. Il est prêt a tout sacrifier, à tout donner pour la sauver.
Nina qui a conscience de sa faiblesse et qui pourtant éprouve un sentiment d’amour pour Joachim. Tous deux se trompe ou loupe souvent de cible (qui en langue araméen se traduit par le péché), mais la rédemption est possible pour eux. Superbe fin sur eux deux dans ce cycle.
Farnèse et Serpico sont également des personnage lumineux, partant des ténèbres du Fanatisme, ils vont apprendre beaucoup sur eux et avancerons vers autre chose. Il pose des actes libres.
Berserk est certainement un manga, une BD, une œuvre littéraire et graphique qui va plus loin en matière d’illustration et de mise en scène sur la condition humaine que beaucoup d’œuvre philosophique. En vérité, Je suis conquis.