Après un podcast de kF, Eugénie et Céline sous forme d’une discussion sur le sentiment de légitimité dans le jeu de rôle : quand, comment se sent on légitime à jouer, à faire jouer, à écrire pour le JDR ? Et cela m’a amené à un certain nombre de réflexion sur le sens des mots que nous employions .
Mais suis-je légitime pour en parler ?
Une définition
La légitimité repose sur l’obtention d’une autorité qui est fondée sur des bases juridiques, des bases éthiques, ou des bases morales, et elle permet alors de recevoir le consentement des membres d’un groupe.
En sciences sociales, la légitimité est un accord tacite subjectif et consensuel axé selon des critères éthiques et de mérite (difficile à définir aussi) quant au bien-fondé existentiel d’une action humaine.
La légitimité est différente de la légalité.
Être légitime
La légitimité dans le jeu de rôle servirait-elle à obtenir en tant que personne une caisse de résonance de la « communauté nuageuse rôlistes » afin de faire porter son point de vue ou sa façon de faire au-delà de cette communauté. En devenir un représentant légitime en quelque sorte.
Ensuite être légitime en tant que MJ est-elle autre chose que celle son expérience, réussite et échec, qui se propage comme information.
Enfin être légitime comme joueuse est-elle basée sur la capacité à communiquer sur son expérience et sa capacité à transmettre le même désir de jouer à d’autre.
La légitimité en Kendo (et autres arts martiaux)
En kendo la légitimité n’est pas donner que part le grade (le Dan), mais aussi par son implication dans le désir de faire connaitre le Kendo aux frontières, aux marches du Kendo. Mais elle peut venir aussi de sa capacité a enseigner.
Bien que le Kendo soit TRÈS codifié.
Contre sens sur Compétence
Vous faites le contre-sens habituel sur le mot Compétence. La Compétence est une notion issue de la noblesse de l’ancien régime, être compètent c’est cette capacité à participer à la compétition du « paraitre » à la cour du roi (ou de la reine).
Ce dont vous parler c’est la qualification, les savoir-faire qui eux sont organisés sur un chemin de vie qui se décrit comme : Profane – Apprenti – Compagnon – Maitre, et qui n’est pas gérer par l’esprit de compétition, mais par l’esprit d’adhésion à l’esprit de la voix, quelque soit le lieu ou on se trouve. (ce que nous avons souvent dans les arts martiaux, alors que les Sport sont associé à la compétition et la compétence : capacité à gagner des compétitions)
En kendo, une 6ème kyu débutante est autant légitime qu’une 7ème Dan confirmé dans son grade, à la condition que son désir d’engagement dans la voix soit sincère.
La légitimité une question politique ?
Le néolibéral aime la compétence ou le talent* et ne veut plus entendre parler de qualification. Donc c’est aussi une question politique. La légitimité est plus de l’ordre de la qualification.
Je suis légitime parce que j’emprunte le chemin de vie de jeu de rôle et que j’en parcours ses possibilités.
La légitimité par l’imagination ?
L’imagination est-elle associée à des relations avec les arts de l’imaginaire ?
Peut-on dire que des personnes humaines sons dénué d’imagination. Est-ce encore une compétence ou une qualification, un talent*, ou simplement un don offert qu’il nous suffit d’accepter avec sincérité et humilité.
Être débutant
Là aussi lorsqu’elles parlent des débutantes, elles n’ouvrent pas la porte du fait qu’elles soient des débutantes. En fait la seule chose qui compte c’est celle qui initie va devoir choisir une base dans laquelle elle se sent à l’aise et qu’elle sente qu’elle va pouvoir, à travers elle, rayonner le désir de déposer sur le chemin, la voix, ces profanes qui débutent. Il s’agira ensuite de les accompagner vers leur propre singularité.
Dernière remarque
Remarque sur « Cocher toutes les cases » dis souvent, je trouve ça très laid et pauvre, cela me rappelle la simplification extrême PowerPoint du monde organique qui est fait de la relations en continues des corps et des idées.
Être légitime ce n’est pas un ensemble de cases à cocher.
L’art ?
Le mot français « » dérive du latin ars, artis qui signifie « habileté, métier, connaissance technique ».
L’art a finis par se confondre avec la « Qulture« , cette religion athée qui fait de « l’AART » sa spiritualité et « l’AARTISTE » son grand prêtre.
La culture est une continuité humaine qui englobe l’agriculture, les cultes et spiritualités, la politique, la danse, la poésie, la musique, le théâtre et la peinture, et la façon dont se rencontrent et se créent les relations entre les personnes humaines et le reste de l’univers.
Le divertissement c’est un peu une simplification de ces pensées angoissantes avec visée de simplifié les inattendus de la vie.
Le jeu de rôle c’est aussi vivre des expériences qui enrichissent la psyché et les relations entre personnes humaines, qui enrichissent la vie, les vies.
* Le talent est également un étrange mot par exemple Ernest Renan : « Je vois très bien que le talent n’a de valeur que parce que le monde est enfantin. Si le public avait la tête assez forte, il se contenterait de la vérité. Ce qu’il aime, ce sont presque toujours les imperfections. »
Je suis un artiste italien et aussi un art-thérapeute. Dans mon pays, l’Italie, si plein d’art, nous les artistes sommes vus comme des gens inutiles. Pourtant, nous créons de belles choses. Mais notre valeur économique est nulle. Nous sommes nuls. J’avais un blog d’art et je l’ai supprimé. J’avais un blog de poésie et je l’ai supprimé. La poésie et l’art sont considérés comme inutiles dans mon pays. Si vous produisez vous existez mais si vous ne produisez pas vous n’existez pas. C’est vraiment triste mais maintenant la situation est la suivante.
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